D’après un rapport du média local The New Times, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Prudence Sebahizi, a récemment annoncé un plan ambitieux visant à consacrer 8 000 hectares de terres agricoles à la culture de la canne à sucre au Rwanda. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à attirer 50 millions de dollars d’investissements privés pour dynamiser l’industrie sucrière du pays, améliorer les capacités de transformation locales et augmenter la production nationale.
Bien que les détails précis de cette stratégie demeurent encore flous, il est clair que le gouvernement met l’accent sur l’expansion des surfaces agricoles dédiées à la canne à sucre afin d’assurer un approvisionnement régulier aux acteurs industriels locaux. Prudence Sebahizi a souligné que les contraintes foncières au Rwanda ont longtemps limité le développement de l’agriculture à grande échelle, rendant l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire un défi majeur pour le pays.
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Actuellement, la production locale de sucre ne couvre que 12 % des besoins du marché intérieur, ce qui contraint le Rwanda à recourir à d’importantes importations pour répondre à la demande de ses industries alimentaires et de boissons, fortement dépendantes du sucre. En 2023, le Rwanda a récolté près de 102 000 tonnes de canne à sucre sur 6 500 hectares, générant une production de sucre brut estimée à 12 000 tonnes en 2022. Les importations de sucre ont représenté un coût d’environ 57,3 millions de dollars pour le pays en 2023, selon les données de la plateforme Trade Map.
Cette initiative d’expansion de la culture de la canne à sucre représente un pas significatif vers la réduction de la dépendance aux importations de sucre du Rwanda, tout en renforçant la sécurité alimentaire et en stimulant le développement économique du secteur agro-industriel du pays.
