L’exploitation illégale des ressources minières le long du fleuve Falémé a gravement pollué et obstrué son cours d’eau, menaçant directement la sécurité et la santé des populations locales. Pourtant, les permis d’exploitation ont été délivrés par le Ministère des Mines, sans que des mesures de protection et de compensation des riverains ne soient mises en place.
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Face à cette catastrophe environnementale, le manque de réaction du gouvernement est interpellant. Alors que des responsables politiques ont effectué des visites dans la région il y a à peine deux mois, aucune action concrète n’a été entreprise pour soulager les villageois confrontés à l’invasion de leurs terres par les eaux du fleuve.
Ce silence assourdissant tranche avec l’attention médiatique constante portée à d’autres catastrophes, parfois même éloignées géographiquement. La Télévision nationale (RTS) semble en effet privilégier la couverture d’événements sanitaires ou sécuritaires dans d’autres régions, au détriment des populations de Kédougou, pourtant directement touchées par cette crise environnementale.
Ce deux poids deux mesures est dénoncé avec véhémence par les citoyens, qui estiment que leurs compatriotes des rives du Falémé sont traités comme des citoyens de seconde zone. L’approche partiale des médias nationaux et l’inaction du gouvernement sont perçues comme un mépris flagrant envers ces populations.
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Alors que l’hivernage bat son plein, les risques pour les villages riverains ne cessent de s’accroître. Le Ministère des Mines et le Président de la République sont ainsi sommés d’agir sans délai pour éviter un drame humanitaire et écologique d’envergure. Il en va de la sécurité et de la dignité de milliers de citoyens sénégalais, trop longtemps ignorés.