À environ 100 km de Lomé, la capitale du Togo, le méga-complexe avicole dirigé par PORTEO AGRO-INDUSTRIE, une filiale de PORTEO GROUP sous la direction de Hassan DAKHLALLAH, se dessine comme un projet de grande envergure. Inauguré le 28 mars 2024 dans la préfecture d’Agou, ce complexe s’étend sur 660 hectares et vise à produire, dans sa première phase, 50 millions de poules par an, avec une capacité d’atteindre 100 millions lors de la phase suivante.
Ce projet comprend un couvoir capable de produire 1,2 million de poussins chaque semaine et un abattoir pouvant traiter 10 000 têtes par heure. En outre, une usine fabriquant des aliments pour volailles, avec une capacité de 450 tonnes par jour, sera intégrée. Selon les autorités, ce complexe pourrait doubler l’offre régionale de volaille et générer plus de 1 000 emplois directs, tout en stabilisant les coûts et réduisant la dépendance aux importations de volaille congelée.
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La question de l’autosuffisance alimentaire est au cœur des préoccupations politiques en Afrique. Un rapport du Programme Alimentaire Mondial (PAM) indique qu’environ 52 millions de personnes pourraient souffrir de la faim aiguë entre juin et août 2025, principalement au Sahel et au Nigeria. De plus, 34,5 millions de personnes sont actuellement confrontées à l’insécurité alimentaire, conséquence de divers facteurs tels que le changement climatique, la croissance démographique rapide et l’insécurité civile. Ces éléments perturbent les chaînes d’approvisionnement et limitent l’accès aux marchés alimentaires.
Les coûts élevés des produits locaux poussent souvent les consommateurs vers des alternatives importées. Par exemple, le coût de production du poulet ivoirien est impacté par le prix des aliments, qui représente 70 % des coûts. Depuis un an, les prix des intrants tels que le maïs et le soja ont augmenté, rendant la situation encore plus difficile pour les éleveurs. De plus, l’élevage en Afrique de l’Ouest est souvent moins automatisé et à échelle réduite par rapport aux standards internationaux.
Pour remédier à cette situation, des investissements dans des usines d’aliments composés et des abattoirs modernes sont nécessaires. Le marché africain des aliments pour animaux est estimé à 22,6 milliards de dollars d’ici 2025. En parallèle, des initiatives de transformation dans d’autres secteurs, comme le cacao et la noix de cajou, montrent une tendance positive vers une plus grande valeur ajoutée locale.
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L’initiative de PORTEO GROUP prévoit également l’aménagement de 100 000 hectares pour la culture de maïs et de soja, essentiels à l’alimentation avicole. Les experts conviennent que la dynamique est en marche : en assurant la sécurisation des aliments et en automatisant les processus, les producteurs peuvent réduire les coûts et améliorer la compétitivité du poulet local par rapport aux importations. Bien que des subventions et des avantages pour les grandes entreprises persistent, les programmes régionaux sous la CEDEAO et des investissements comme celui de Hassan DAKHLALLAH offrent une réponse pragmatique aux enjeux d’autosuffisance alimentaire. Ces efforts visent à renforcer la sécurité nutritionnelle au Togo et dans la région, un pas vers un avenir plus durable.
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