Cette initiative a pour but d’encourager une gestion plus responsable des ressources alimentaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement, des agriculteurs aux consommateurs. Les autorités marocaines espèrent ainsi réduire les pertes alimentaires et améliorer l’accès à la nourriture pour les populations vulnérables.
Le projet de loi inclut plusieurs mesures essentielles, dont la réaffectation des produits alimentaires excédentaires non consommés à d’autres usages. En outre, une amende équivalente au double de la valeur marchande des denrées gaspillées sera imposée aux contrevenants. Cette approche vise à responsabiliser les acteurs de la chaîne alimentaire et à réduire le gaspillage à la source.
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L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) sera chargé de veiller à la mise en œuvre de cette nouvelle législation. Son rôle consistera à surveiller les pratiques de la chaîne d’approvisionnement et à s’assurer que les dispositions de la loi sont respectées.e
En 2022, les ménages marocains ont gaspillé plus de 4,2 millions de tonnes de nourriture, selon des données du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). À l’échelle mondiale, le coût des pertes et des gaspillages alimentaires est estimé à environ 1 000 milliards de dollars par an, ce qui souligne l’importance d’une action concertée pour lutter contre ce fléau.
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L’initiative du Maroc pour adopter une loi contre le gaspillage alimentaire représente un pas important vers une gestion plus durable des ressources alimentaires. En responsabilisant les acteurs de la chaîne alimentaire et en promouvant la réutilisation des excédents, le pays espère non seulement réduire le gaspillage, mais aussi contribuer à la lutte contre la faim et la pauvreté.