Alors que la Tanzanie produit environ 500 000 tonnes de graines de tournesol par an sur plus de 520 000 hectares, le pays reste très dépendant des huiles végétales importées, qui représentent 64% de ses besoins évalués à 500 000 tonnes. Pour réduire cette dépendance, les autorités ont décidé de miser sur le développement de la filière locale du tournesol, deuxième graine oléagineuse la plus cultivée après l’arachide.
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C’est dans cette optique que le groupe agroalimentaire chinois Mainland a annoncé la construction d’une nouvelle usine de fabrication d’huile de tournesol à Dodoma, pour un investissement total de 28 millions de dollars. Avec une capacité de traitement de 30 000 à 35 000 tonnes de graines par an, cette unité devrait permettre de booster significativement la production nationale d’huile végétale.
Selon Diana Ladislaus Mwamanga, du Centre d’investissement de Tanzanie (TIC), ce projet contribuera à stimuler l’industrie locale des huiles comestibles et créera 500 emplois permanents. L’usine disposera également de 4 silos d’une capacité de stockage de 30 000 tonnes de graines oléagineuses, ainsi que d’une ligne de production d’aliments pour animaux à base de tourteaux de tournesol.
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Au-delà de cet ambitieux projet, les autorités tanzaniennes entendent soutenir davantage la filière tournesol à l’échelle nationale. Elles prévoient notamment d’aider les agriculteurs à accroître leurs rendements, actuellement limités par des techniques culturales peu performantes. L’objectif est de booster durablement la production locale de graines pour répondre à la demande croissante en huiles végétales.