Le Nigéria, deuxième plus grand importateur de riz après le blé, intensifie ses efforts pour devenir autosuffisant dans la production de cette céréale essentielle. Dans cette optique, l’État de Bayelsa fait un pas significatif en installant quatre moulins à riz paddy à Yenagoa, la capitale de l’État. Ce projet a été réalisé par une équipe technique de la République de Corée du Sud, et son achèvement a été annoncé le 27 décembre dernier par le gouvernement local.
Ces nouveaux moulins, qui ont une capacité de transformation cumulée de 40 tonnes par jour, sont le fruit d’une collaboration entre l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et le gouvernement de Bayelsa. Beke Sese, ministre de l’Agriculture de l’État, a déclaré que cette initiative devrait considérablement stimuler la production locale de riz. Selon lui, l’installation de ces infrastructures pourrait rapprocher l’État de son objectif ambitieux d’une production annuelle d’un million de tonnes de riz.
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Actuellement, Bayelsa reste un acteur mineur dans le secteur rizicole nigérian, dominé par des États comme Benue, Kebbi et Kogi. En 2021, Bayelsa a produit seulement 95 000 tonnes de paddy, représentant moins de 2 % de la récolte nationale de plus de 8,3 millions de tonnes. Cette situation souligne la nécessité d’initiatives visant à améliorer la production dans cette région.
Le développement de la transformation du riz à Bayelsa devrait également renforcer l’industrie rizicole nigériane dans son ensemble. Actuellement, le Nigéria couvre environ 71 % de sa consommation de riz usiné. Pour la campagne 2023/2024, le pays a produit plus de 5,3 millions de tonnes de riz blanchi, alors que ses besoins étaient estimés à 7,5 millions de tonnes, ce qui entraîne un déficit compensé par des importations en provenance de Chine, d’Inde et des États-Unis.
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Le projet de Bayelsa représente une avancée importante dans la quête du Nigéria pour réduire sa dépendance aux importations de riz et renforcer sa production interne. Avec des investissements stratégiques et des initiatives de transformation, l’État vise non seulement à accroître sa production, mais aussi à jouer un rôle majeur dans le secteur rizicole national.
