Le Programme national d’énergie propre (NCEP) du Ghana est lancé. Financée par la Suisse, l’initiative permettra de développer 137 MWc de systèmes solaires photovoltaïques sur toits, à travers tout le pays d’Afrique de l’Ouest.
Avec un taux d’accès à l’électricité de 89 % en 2025, le Ghana n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Le pays vise la couverture universelle à l’électricité d’ici à 2030, soit 10% à partir des énergies renouvelables. C’est dans cette optique, que le gouvernement ghanéen a lancé le 29 octobre 2025, le Programme national d’énergie propre (NCEP) du pays. C’était au cours d’une cérémonie à laquelle a pris part l’ambassadrice de la Suisse au Ghana, Simone Giger.
Concrètement, le NCEP permettra le déploiement de 4 000 systèmes solaires sur les toits à travers tout le Ghana, avec une capacité globale installée de 137 MWc, augmentant la part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays d’Afrique de l’Ouest. D’après l’ONG ActionAid Ghana, le pays reste fortement dépendant des combustibles fossiles, le pétrole et le gaz fournissant plus de 60 % de la production d’électricité, tandis que les énergies renouvelables contribuent à moins de 2 % du mix énergétique national, un chiffre bien inférieur à l’objectif du gouvernement.
Le financement de la Suisse
Cette initiative permettra aussi de créer des emplois verts, et de faire progresser les engagements climatiques du Ghana, en faveur d’un avenir énergétique plus propre et à faible émission de carbone.
La Suisse, qui soutient les efforts climatiques du pays d’Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années, soutiendra cette intiative nationale avec un investissement de 200 millions de dollars, par le biais de la Fondation pour la protection du climat et la compensation du CO2 KliK, dont l’objectif est de contribuer à la réduction de 20 millions de tonnes de CO2 dans les pays qui ont signé un accord bilatéral sur le climat avec la Suisse. L’organisation mène le programme d’électrification en partenariat avec l’Autorité de protection de l’environnement (EPA) du Ghana et le nouveau ministère ghanéen de l’Énergie et de la Transition verte (MoEnGT).
Citant un proverbe twi profond, l’ambassadrice Simone Giger a rappelé : « Wo foro dua pa a – na yɛ pia wo. » – « Celui qui grimpe à un bon arbre mérite qu’on lui donne un coup de pouce ». «En effet, le Ghana grimpe au bon arbre – celui de l’énergie propre et durable – et la Suisse est prête à lui donner un coup de pouce par le biais de partenariats, d’investissements et d’un partage d’expertise». Ensemble, nous pouvons faire de la transition énergétique du Ghana non seulement une réussite nationale, mais aussi un modèle pour la coopération internationale en matière de climat», a-t-elle ajouté.
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