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Rapport de l’ONU : La qualité de l’eau douce se dégrade mondialement

Un rapport récent de l'ONU Environnement révèle une détérioration préoccupante de la qualité de l'eau douce à l'échelle mondiale, affectant 3,7 milliards de personnes. Le manque de données fiables dans de nombreux pays complique la gestion de cette ressource cruciale.

par Habib Tizi

La qualité de l’eau douce, une ressource de plus en plus précieuse, continue de se dégrader à travers le monde, selon un rapport publié par l’ONU Environnement le 28 août 2024. Près de 3,7 milliards de personnes vivent dans des pays où les données sur la qualité de l’eau sont insuffisantes. L’ONU souligne que la moitié la plus démunie de la population mondiale ne contribue qu’à moins de 3 % des données sur cette question.

Le rapport indique que seulement 4 500 mesures de la qualité des eaux des lacs proviennent de ces pays, sur un total de 250 000 mesures dans le monde. En conséquence, plus de la moitié de la population mondiale pourrait se retrouver d’ici 2030 dans des pays manquant de données adéquates pour gérer efficacement les sécheresses, les inondations, et les impacts des eaux usées et du ruissellement agricole.

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L’analyse des écosystèmes d’eau douce met en lumière la nécessité urgente de collecter davantage de données. Entre 2015 et 2019, 61 % des pays ont signalé au moins un type d’écosystème d’eau douce en dégradation, incluant rivières, lacs et nappes phréatiques. Bien que ce chiffre ait légèrement diminué à 31 % entre 2017 et 2021, il reste préoccupant. Si l’on tient compte des nouvelles données sur la qualité de l’eau, ce pourcentage grimpe à 50 %, ce qui souligne la fragilité des écosystèmes aquatiques.

Dans environ la moitié des pays analysés, les rapports font état d’une diminution des débits des rivières et des eaux de surface, ainsi que d’une pollution croissante. Ces problèmes sont particulièrement marqués dans certaines régions d’Afrique, d’Asie centrale et du Sud-Est asiatique.

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Pour remédier à cette situation, l’ONU recommande de développer des programmes de surveillance financés par les gouvernements sur le long terme. Il est également suggéré d’impliquer les communautés locales dans la collecte de données et d’utiliser des technologies modernes telles que l’observation par satellite et la modélisation pour combler les lacunes de données. L’adoption de ces mesures pourrait non seulement améliorer la gestion de l’eau douce, mais aussi contribuer à la préservation des écosystèmes vitaux qui soutiennent la vie de milliards de personnes dans le monde.

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