Au Ghana, le secteur agricole représente 21 % du produit intérieur brut (PIB) et emploie près de 40 % de la population active. Cependant, comme dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, l’accès au financement reste insuffisant pour soutenir les agriculteurs.
Pour remédier à cette situation, l’Union européenne a lancé le 27 août à Wa, dans le nord du pays, le programme « Agriculture Financing Initiative » (AgriFI). Ce mécanisme de financement vise à soutenir les microentreprises agricoles dans les pays en développement.
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Avec une enveloppe de 10 millions d’euros (11 millions de dollars), AgriFI facilitera l’accès au crédit dans des chaînes de valeur stratégiques, notamment l’anacarde, l’arachide, la mangue, le riz, le sorgho, le soja et les légumes. Lionel Dieu, gestionnaire du fonds AgriFI, a précisé que ces fonds seront déboursés sur une période de 12 ans pour aider les bénéficiaires. L’initiative ciblera cinq régions du nord du Ghana : Haut-Ghana occidental, Haut-Ghana oriental, Nord-Est, Nord et Savannah, avec l’objectif d’atteindre environ 12 000 petits exploitants agricoles.
Jonas Claes, ambassadeur adjoint de l’UE au Ghana, a souligné l’importance des subventions pour surmonter les défis de financement, tout en indiquant que le guichet national AgriFI Ghana jouera un rôle clé. Ce système de prêt unique permettra de développer les activités d’institutions de microfinance et d’agriculteurs.
Actuellement, le secteur agricole ne reçoit qu’environ 5 % des prêts bancaires totaux au Ghana, selon des données officielles. L’implémentation d’AgriFI survient dans un contexte difficile, marqué par une sécheresse touchant les principales zones agricoles du pays.
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En réponse à cette crise, le gouvernement a interdit, depuis le 26 août, l’exportation de grains stratégiques comme le maïs, le riz et le soja, afin de prévenir une éventuelle pénurie sur le marché intérieur. Cette initiative vise à assurer la sécurité alimentaire dans un moment où les défis agricoles sont particulièrement pressants.