Le média de l'écologie, de l'économie verte et de la croissance durable. Accueil » JUSTICE » Trafic international d’ivoire : une audience s’ouvre au Gabon

Trafic international d’ivoire : une audience s’ouvre au Gabon

Il y a 10 mois, plusieurs arrestations de présumés trafiquants internationaux d'ivoire ont eu lieu à Lambaréné et Makokou par les Antennes provinciales de la Police Judiciaire, les Directions provinciales des Eaux et Forêts compétentes, la Direction de la lutte contre le braconnage, avec l'appui de Conservation Justice. Grâce à ces valeureux soldats, une audience est ouverte pour établir les responsabilités de chaque membre de la chaîne du trafic.

par Oriane Nkodo
défense d'éléphants saisies

Les différentes opérations d’arrestation des trafiquants d’ivoire ont permis de mettre sous les verrous Ngangni Ibrahim Gaël, Guy Bertrand Evouna, Tonga Assouman, les cerveaux de ce vaste réseau d’exploitation illicite des défenses d’éléphants. L’arrestation de ces 3 individus a permis de mettre la main sur sept autres personnes, leurs présumés complices.

Le procès qui va permettre d’établir la responsabilité des différents protagonistes dans ce réseau de trafic d’ivoire est désormais possible grâce à l’arrestation en février 2024, du célèbre trafiquant d’ivoire MOHAMADOU Ibrahim par la douane nigériane, présenté comme le principal cerveau de ce réseau de trafiquants d’ivoire opérant entre le Gabon, le Cameroun et le Nigeria depuis plusieurs années. Il avait déjà été arrêté au Cameroun en 2020 avec plus de 600 kilogrammes d’ivoire. L’affaire qui passera au Tribunal spécial de Libreville le 31 mai 2024 donnera le sort réservé à ses acolytes et les autres présumés complices dans cette affaire de trafic d’ivoire international entre le Gabon, le Cameroun et le Nigéria.

Conformément aux dispositions légales en vigueur au Gabon, les présumés trafiquants d’ivoires encourent une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans selon les articles 390 du Code pénal, pour avoir détenu et tenté de vendre l’ivoire sans autorisation préalable de l’administration des Eaux et Forêts. Ces peines peuvent doubler dans les conditions prévues par l’article 396 du Code pénal gabonais s’il est prouvé que les trafiquants faisaient bel et bien partie d’une bande organisée.

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire