Au Cameroun par exemple, la transformation du paysage végétal, ainsi que la pollution des nappes phréatiques et de l’air que connaît l’arrondissement de Figuil à cause de l’exploitation minière, l’expose à un risque écologique. Là-bas, le taux de morbidité des populations est assez alarmant du fait des exploitations des eaux souterraines et des minerais.
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Cet état des lieux a été dressé, d’une part grâce à des enquêtes socio-environnementales portant sur la santé des populations, les actions environnementales des entreprises minières et à la quantification de la pollution de l’air atmosphérique. D’autre part, à la suite des analyses chimiques des échantillons d’eau des puits et forages. L’étude a révélé une dégradation d’un environnement déjà fragile et une aggravation de la crise de santé.
Le nouveau code minier en vigueur, qui met l’accent sur la protection de l’environnement et la prise en compte des droits des riverains, tarde à apporter les effets escomptés. Ainsi, au-delà du constat de l’importance de l’enjeu de l’exploitation minière, il est nécessaire d’initier une dynamique d’action qui passe avant tout par l’affichage de stratégies d’actions motivées, non plus par des « coups médiatiques » (pollutions accidentelles, discours alarmistes des médias, revendications calculées des ONG), mais plutôt, par la mise en œuvre des exigences réglementaires et une prise en compte des demandes socio-environnementales.
la rédaction vous propose :
Souvent abordée dans les travaux de recherche au Nord, l’analyse des critères de justice ou d’injustice associés à l’environnement tels que l’accès à l’eau, l’extraction de minerais ou la reconnaissance des communautés locales, n’a été que très peu étudiée en Afrique. Pourtant, de nombreux territoires africains font l’objet d’aménagements effrénés pour accompagner leur forte croissance et pour répondre aux enjeux de développement qui affectent l’environnement des populations riveraines.