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Condamnation d’un Membre de la Délégation Spéciale pour Exploitation Forestière Illégale : Un Signal Fort pour la Justice Environnementale

Dans une décision marquante, un membre de la Délégation Spéciale en charge du Conseil Départemental de l’Ogooué et Lacs a été reconnu coupable d'exploitation forestière illégale. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la protection des ressources naturelles au Gabon.

par AfriVe

Une Décision Judiciaire Controversée

Le Tribunal de Première Instance de Lambaréné a tranché ce 3 septembre 2024 : N.A, accusé d’exploitation forestière illégale, a été condamné à trois mois de prison avec sursis, en plus d’une amende d’1 million de francs CFA et 100.000 francs CFA de dommages et intérêts. Cette décision fait suite à une plainte déposée par F.B et S.M, soutenus par l’Association des Communautés du Lac Oguemoué (ACLO) et l’ONG Conservation Justice (CJ).

Détails de l’Affaire

Les accusations portent sur l’exploitation illégale de périmètres forestiers aux abords du Lac Oguemoué, une région déjà fragile sur le plan écologique. Le tribunal a statué sur des manœuvres frauduleuses, notamment la coupe et le transport d’essences forestières sans autorisation. En dépit de la gravité des faits, la condamnation a suscité des réactions mitigées parmi les parties plaignantes, qui ont décidé de faire appel.

Une Réaction de la Communauté

L’ACLO, depuis 2021, a demandé la création d’une Forêt Communautaire dans la région, afin de promouvoir un développement durable. Cependant, cette initiative a été entravée par l’opposition de N.A, soulignant ainsi les tensions entre intérêts privés et collectifs. La mise en œuvre de cette forêt pourrait transformer la dynamique locale, en offrant des ressources à l’ensemble de la communauté plutôt qu’à un individu.

Une Fin Qui Appelle à l’Action

La décision du tribunal inclut également la confiscation de 268 m³ de bois sciés, restitués à l’État, ainsi que du matériel lourd utilisé pour l’exploitation illégale. Ce matériel, comprenant une barge et deux machines Caterpillar, représente un risque potentiel de récidive. Les plaignants, insatisfaits du verdict, espèrent que l’appel ouvrira la voie à une justice plus rigoureuse.

Cette affaire met en lumière l’urgence d’une action collective pour la protection des ressources naturelles au Gabon. Alors que les communautés s’organisent pour défendre leur environnement, il est impératif que la justice soit non seulement rendue, mais également perçue comme un véritable rempart contre l’exploitation abusive des forêts.

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