Chaque année, le Togo perd près de 24 000 hectares de terres, une situation aggravée par la pression démographique, les incendies déclenchés pour produire du charbon et du bois de cuisson, ainsi que l’utilisation de pesticides en agriculture, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Face à ces défis, le gouvernement togolais a lancé plusieurs initiatives, dont le Projet de gestion durable des terres et des écosystèmes semi-arides, dont la première phase a débuté en 2022.
Lire aussi : Togo, des logements décents et durables pour les citoyens
Dans le cadre de cette initiative, concentrée principalement dans les zones septentrionales, 22 coopératives agricoles des régions de la Kara et des Savanes ont récemment reçu un soutien matériel crucial. Le financement de plus de 110 millions de francs CFA (environ 167 000 euros) par le PNUE a permis l’acquisition de tuyaux d’arrosage, de pulvérisateurs, de bottes, de gants, de sachets pépinières et de tricycles. Ces équipements visent à optimiser la productivité des sols et à favoriser la conservation de la biodiversité.
L’objectif global de cette initiative est de renforcer la capacité de création de revenus durables sur le plan environnemental dans les zones ciblées grâce à des activités axées sur la nature, offrant un fort potentiel d’amélioration du développement économique résilient des femmes. Cela inclut l’amélioration des chaînes de valeur des produits agricoles et agroforestiers, contribuant ainsi à préserver les moyens d’existence locaux. Cette approche permettra non seulement la restauration des terres mais également le développement économique, conforme aux aspirations du gouvernement togolais.
La rédaction vous propose : Au Malawi, une initiative africaine de restauration des terres et des forêts
À noter que le projet de Gestion Durable des Terres et des Écosystèmes Semi-arides est financé à hauteur de 5,4 millions de dollars par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Parallèlement, le Togo, avec la mobilisation des élus locaux et de la société civile, poursuit son Programme Annuel de Reboisement. L’objectif ambitieux est de planter 14 millions d’arbres entre juin 2023 et juin 2024, couvrant ainsi 11 000 hectares de terres dégradées dans cette démarche positive vers un avenir écologique et économique durable en Afrique de l’Ouest.