Le gouvernement égyptien a annoncé son intention de réduire la superficie consacrée à la culture du riz de 32 %, portant celle-ci à 315 000 hectares d’ici 2025. Cette information a été rapportée par le média local Asharq Business, qui cite une source gouvernementale anonyme.
Cette décision découle des problèmes croissants liés aux ressources en eau, exacerbés par le changement climatique et l’augmentation des températures. La source gouvernementale a précisé que cette réduction vise également à rationaliser la consommation d’eau dans un contexte où le pays fait face à un déficit hydrique estimé à près de 54 milliards de m³ par an. Les besoins en eau en Égypte s’élèvent à environ 114 milliards de m³, alors que les ressources disponibles ne dépassent pas 60 milliards de m³.
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Pour soutenir la production rizicole malgré ces défis, le gouvernement mise sur l’adoption de nouvelles variétés de riz hybride plus résilientes. Le Département américain de l’agriculture (Usda) a relevé que le Centre de recherche agricole (ARC) a commencé des essais de culture sur ces variétés en mai dernier. Ces nouvelles souches pourraient réduire de 33 % les besoins en eau par rapport aux variétés traditionnelles.
Les variétés à maturation précoce, développées par l’ARC, nécessitent entre 9 000 et 10 000 m³ d’eau par hectare, contre 14 000 à 15 000 m³ pour les variétés classiques. Parmi ces variétés, le Giza Basmati 201 se distingue par sa haute productivité et son arôme caractéristique.
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Entre 2020/2021 et 2022/2023, l’Égypte a produit en moyenne 3,8 millions de tonnes de riz usiné, selon la FAO. Le pays a également importé environ 9 % de sa consommation, qui s’élevait en moyenne à 4,3 millions de tonnes durant la même période. Cette stratégie de réduction de la riziculture, couplée à l’innovation agronomique, pourrait bien être la clé pour naviguer dans les défis hydriques auxquels l’Égypte est confrontée tout en maintenant la sécurité alimentaire de ses citoyens.