Nassim Oulmana, directeur de la Division climat de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies, a plaidé en faveur de la suspension des paiements d’intérêts de la dette pour les pays africains touchés par les catastrophes climatiques. Cette mesure permettrait aux pays de consacrer l’ensemble de leurs ressources à la réponse aux urgences auxquelles font face leurs populations. M. Oulmana a dénoncé le caractère immoral d’imposer aux pays touchés par les catastrophes climatiques de continuer à rembourser leur dette. Il a souligné la nécessité d’une réforme globale des mécanismes de paiement de la dette et a rappelé que la CEA militait depuis plusieurs années en faveur de la mise en place d’une clause de suspension des paiements en cas de catastrophes naturelles.
Dans une conférence de presse tenue à l’issue de la dixième session du Forum régional africain sur les Objectifs de développement durable (ODD), M. Oulmana a animé une discussion sur le thème « Renforcer le programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 et éradiquer la pauvreté en période de crises multiples : la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes ». Il a souligné que les pays africains sont confrontés à un double défi, à savoir le défi climatique et les priorités de développement socio-économique, exacerbés par la dynamique démographique importante du continent.
M. Oulmana a préconisé une évaluation précise des besoins des pays africains touchés par des catastrophes naturelles afin d’adopter les bonnes méthodologies et les bons outils pour réduire l’impact sur les vies humaines et matérielles. Il a souligné que des mesures concrètes doivent être prises dans le cadre de réformes techniques pour garantir des solutions durables, résilientes et innovantes.
Le directeur de la Division climat de la CEA a également lancé un appel à une prise de conscience collective et à un sursaut mondial pour garantir un avenir meilleur aux générations futures. Il a estimé qu’un nouveau pacte mondial était nécessaire pour sauver la planète et assurer un avenir meilleur pour nos enfants.
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M. Oulmana a conclu en soulignant l’urgence de reconnaître que les mécanismes actuels ne suffisent plus à répondre aux besoins et que des actions concrètes doivent être entreprises pour préserver notre planète et assurer un avenir meilleur aux générations futures. Il a appelé à un engagement collectif et à une réforme globale des mécanismes de paiement de la dette, afin de permettre aux pays africains touchés par les catastrophes climatiques de se concentrer sur la réponse aux urgences et de reconstruire leurs communautés.