Cette information a été révélée par Emily Boahen, secrétaire exécutive du Conseil des céréales (GCC), lors de l’édition 2024 du Ghana Grains Forum, qui s’est tenu le 15 octobre à Accra. Les céréales, essentielles à la sécurité alimentaire du pays, sont particulièrement vulnérables aux aléas climatiques. Les sécheresses de cette année ont frappé 1,8 million d’hectares, affectant principalement les cultures de maïs, millet, sorgho et riz, notamment dans les régions de Savannah et du nord du pays.
Les données du GCC indiquent une baisse alarmante des rendements des principales céréales. En 2024, le rendement du maïs, la céréale la plus cultivée et consommée au Ghana, a chuté de 35 %. De même, le riz a enregistré une baisse de 25 %, tandis que le millet et le sorgho ont tous deux diminué d’environ 20 %. Selon le département américain de l’agriculture (USDA), la récolte locale de maïs pour la campagne agricole 2024/2025 pourrait encore chuter de 36 %, atteignant seulement 2,3 millions de tonnes.
Huit régions du nord du Ghana, qui représentent 62 % de l’approvisionnement national en céréales, sont particulièrement touchées par cette sécheresse. L’impact sur ces zones vulnérables soulève des inquiétudes quant à la sécurité alimentaire future du pays.
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Face à cette crise, le ministère de l’Agriculture a annoncé en août un programme d’intervention d’urgence de 500 millions de dollars destiné à soutenir les agriculteurs vulnérables. Ce programme vise à atténuer les effets de la pénurie de céréales qui se profile à l’horizon.
En 2023, la production totale de céréales au Ghana s’élevait à 5,8 millions de tonnes, avec le maïs représentant généralement plus de la moitié des stocks. Cependant, les défis climatiques actuels menacent non seulement les récoltes de cette année, mais aussi l’avenir de la production agricole du pays.
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La situation de sécheresse au Ghana met en évidence la fragilité de l’agriculture face aux changements climatiques. Les pertes de récoltes céréalières de 1,3 milliard de dollars constituent un appel urgent à l’action, tant pour les autorités que pour les acteurs du secteur agricole. La mise en œuvre efficace des mesures d’urgence sera cruciale pour soutenir les agriculteurs et garantir la sécurité alimentaire dans les mois à venir.