Le volume d’eau alloué à l’irrigation pour cette année est estimé à seulement 760 millions de m³, ce qui représente moins de 14 % des besoins du secteur agricole. Ces chiffres soulèvent des inquiétudes quant à une production agricole qui pourrait être encore plus faible que celle de l’année précédente, en particulier dans des filières cruciales comme les céréales.
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L’agroéconomiste Larbi Zagdouni a exprimé des préoccupations concernant la récolte céréalière, prévoyant qu’elle pourrait tomber en dessous de 3 millions de tonnes pour la campagne 2024/2025, en raison d’une réduction des surfaces cultivées. Il a indiqué que la superficie ensemencée pourrait se situer entre 3 et 4 millions d’hectares, bien en deçà des 5 millions d’hectares initialement prévus. De nombreux agriculteurs, confrontés à des difficultés financières dues à la sécheresse persistante, ont été contraints d’abandonner leurs terres et de ne pas semer.
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Les faibles précipitations observées au début de la campagne agricole et en janvier ont également eu un impact négatif sur le cycle de croissance des cultures. Cependant, M. Zagdouni a noté qu’une amélioration des conditions pluviométriques en mars et avril, périodes cruciales pour la floraison et la maturation des cultures, pourrait potentiellement inverser cette tendance. Il est important de rappeler qu’au cours de la campagne 2023/2024, la production céréalière nationale avait déjà chuté de 42 %, atteignant seulement 3,3 millions de tonnes, selon les données de la FAO. La situation actuelle souligne l’urgence d’adopter des mesures pour atténuer les effets de la sécheresse et soutenir les agriculteurs marocains dans cette période difficile.