Le président sortant à l’élection présidentielle, Paul Biya, vient d’être réélu pour un huitième mandat, avec 53,66 % des suffrages. Les résultats ont été proclammés ce lundi 27 octobre 2025 par le Conseil constitutionnel. Durant les sept prochaines années, le président élu entend poursuivre la concrétisation de ses engagements, notamment environnementaux, parmi lesquels la restauration des forêts dégradées.
Les sept prochaines années seront-elles favorables pour l’écologie au Cameroun ? C’est en tout cas ce que laisse entrevoir la victoire du président sortant, Paul Biya, à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, dont le programme vert est ambitieux. Le Conseil constitutionnel du Cameroun a proclamé, ce 27 octobre 2025 les résultats définitifs de la présidentielle, marquant ainsi l’ultime étape du processus officiel. Le candidat sortant l’emporte donc avec 53,66 % des voix.
Au cours du septennant qui l’attend, Paul Biya, l’homme fort du Cameroun depuis déjà 43 ans, prévoit entre autres de : « Faire voter une grande loi sur l’économie durable intégrant la préservation de la biodiversité, des forêts, de la faune, de l’eau et des sols, afin de faire du Cameroun un leader dans la lutte contre les changements climatiques dans le bassin du Congo. Il entend également veiller au renforcement des mesures relevant de l’économie circulaire, en vue de répondre plus précisément au défi de la gestion des déchets», peut-on lire dans son programme de campagne.
Ces mesures s’inscrivront bien sûr ici dans la continuité de ce que le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a entamé il y’a déjà plusieurs années, en vue de la préservation de l’environnement, notamment le reboisement dans le cadre de la lutte contre la désertification, l’élaboration d’un mécanisme pour le développement propre, la gestion durable des forêts, conservation de la biodiversité.
Durant ses sept précédents mandats, le président élu a par exemple lancé le Greenzone Reforestation Project, en 2023. L’initiative à grande échelle fondée sur la nature au Cameroun vise à restaurer la nature en créant des forêts et promouvant le développement durable dans la région du Bassin du Congo. En tout, ce sont plus de 16 millions d’arbres indigènes qui devront être plantés sur 20 500 hectares en sept ans.
La région du bassin du Congo au Cameroun perd des milliers d’hectares de forêt chaque année à cause de la déforestation provoquée par les activités commerciales d’exploitation forestière et de collecte de bois de chauffage. Nous pouvons énumérer plusieurs autres projets de ce type mis en oeuvre dans le cadre du programme vert du président Paul Biya, à l’instar du le Projet « Reboisement 1400 », les Projets REDD+, le Projet Ebony, les campagnes de reboisement locales, les projets communautaires, etc.
Réduire de 32 % l’empreinte carbone d’ici à 2035
Sur le plan énergétique, le pays d’Afrique centrale ambitionne d’augmenter la part des énergies renouvelables (hydroélectrique, solaire, éolienne, biomasse, géothermique, etc.) à 25% de son mix électrique d’ici à 2035. Ce pourcentage équivaut à environ 1500 MW de capacités d’énergie renouvelable à installer. À ce jour, malgré les efforts conjugués des pouvoirs publics, des sociétés privées et des partenaires au développement, la part des énergies renouvelables reste encore en deçà de 5% , à en croire le ministère camerounais de l’Eau et de l’Énergie (Minee).
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L’écologie, c’est aussi la gestion durable des déchets. Dans ce cadre, le pays a élaboré sa feuille de route nationale sur l’économie circulaire en octobre 2024, un instrument pour intégrer la circularité dans le développement national et pour améliorer l’infrastructure de gestion des déchets, favoriser la collaboration entre les parties prenantes et développer des politiques sectorielles spécifiques. Elle a vocation à orienter l’identification des opportunités d’investissement et à permettre de mobiliser des financements en faveur des initiatives circulaires. Actuellement, la gestion des déchets au Cameroun est confrontée à plusieurs défis, notamment des ressources publiques insuffisantes, un manque de coordination entre les acteurs et des incitations réglementaires limitées.
Le président Paul Biya, qui a placé son nouveau mandat sous le signe des grandes espérances, rassure qu’il veillera à la concrétisation de ces différents projets, afin de permettre au Cameroun de respecter son engagement global de réduction de 32 % de l’empreinte carbone de son développement par rapport à 2010, à l’horizon 2035. Pour mémoire, les émissions totales de gaz à effet de serre (GES) au Cameroun ont atteint 5488,9 GgCO₂ Éq en 2018, l’année la plus élevée de toutes selon l’Observatoire nationale sur les changements climatiques (ONACC), et reste en augmentation.
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