Selon le ministre, cet honneur prestigieux témoigne du leadership et de l’engagement du Nigeria dans le secteur de l’énergie. La Banque africaine de l’énergie sera la pierre angulaire du financement de projets énergétiques à travers l’Afrique, promouvant l’innovation, la durabilité et la croissance économique.
Trois autres pays : l’Algérie, le Bénin et le Ghana, étaient également en lice pour accueillir le siège de cette nouvelle institution, tandis que la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud n’ont pas rempli toutes les conditions requises. Le gouvernement nigérian a ratifié la charte de la banque et approuvé un apport de 100 millions de dollars au capital de l’institution, soit plus que les 83,33 millions de dollars requis pour les États membres.
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La création de la Banque africaine de l’énergie avait été annoncée en mai 2022 par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO). Cette nouvelle institution, qui disposera initialement d’un capital de 5 milliards de dollars, devrait contribuer à réduire la pénurie de financements des projets pétroliers et gaziers en Afrique, dans un contexte de désengagement accru des bailleurs de fonds internationaux des investissements dans les énergies fossiles.
En effet, depuis la COP 26 à Glasgow, une vingtaine de pays développés se sont engagés à mettre un terme au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles sans techniques de capture de carbone. De même, la Banque mondiale a annoncé la fin des financements des activités en amont du secteur pétrolier et gazier après 2019, tandis que la Banque européenne d’investissement s’est engagée à mettre fin au financement des projets liés aux énergies fossiles à partir de la fin de l’année 2021.
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Face à cette situation, les compagnies internationales spécialisées dans l’exploitation des hydrocarbures se désengagent de plus en plus des actifs africains, en raison notamment des risques environnementaux, politiques et sécuritaires. Dans le même temps, peu de compagnies pétrolières nationales africaines disposent des moyens pour combler une grande partie du déficit croissant de financements.
C’est dans ce contexte que la Banque africaine de l’énergie a été créée, avec pour objectif de contribuer à réduire la pénurie de financements des projets pétroliers et gaziers sur le continent africain.