Les inondations ont surpris les habitants de Mokwa, ville commerçante située sur les rives du fleuve Niger, alors qu’ils dormaient. Les eaux ont emporté des dizaines d’habitations précaires, causant la noyade d’au moins 115 personnes, selon le dernier bilan provisoire fourni par les autorités locales. Plusieurs autres personnes sont portées disparues.
Selon un communiqué du gouvernement de l’État du Niger, les pluies, d’une intensité exceptionnelle, ont commencé en fin de journée du 29 mai. En quelques heures, les infrastructures ont cédé sous la pression des eaux, piégeant de nombreux habitants.
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Les opérations de secours, toujours en cours, sont menées par les équipes de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) et de la Croix-Rouge. L’ampleur des dégâts complique l’acheminement de l’aide humanitaire. Des centaines de familles se retrouvent sans abri et les premières évaluations font état de destructions massives dans plusieurs quartiers de Mokwa.
Dans un pays déjà confronté à une crise énergétique et alimentaire, cette catastrophe naturelle ravive les préoccupations liées à la vulnérabilité climatique. Le Nigeria, plus grande économie d’Afrique en termes de population, est confronté à des épisodes de plus en plus fréquents de précipitations extrêmes, de sécheresse et d’érosion des sols.
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Le gouvernement fédéral a exprimé ses condoléances et promis un soutien aux victimes. Mais sur le terrain, les habitants réclament des mesures concrètes pour limiter les risques. Le manque d’infrastructures de drainage, l’urbanisation informelle et la déforestation sont souvent cités comme des facteurs aggravants.
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