Le média de l'écologie, de l'économie verte et de la croissance durable. Accueil » CONSERVATION » Madagascar, les populations mutualisent leurs efforts pour protéger Ankarafantsika

Madagascar, les populations mutualisent leurs efforts pour protéger Ankarafantsika

by AfriVe

Les rizières, qui constituent la base des revenus des communautés locales, s’envasent en raison de l’exploitation forestière dans la forêt protégée, poussant les habitants pauvres à se tourner plus loin vers la forêt pour gagner leur vie, provoquant davantage d’envasement. Pour survivre, les riverains sont contraints d’exploiter illégalement les ressources naturelles de la forêt. Les bambous plantés et exploités par ces populations ont un gros impact écologique selon les scientifiques.

lire aussi : Kenya, le président William Ruto a levé l’interdiction sur l’exploitation forestière

Au fil des années, la forêt primaire d’Ankarafantsika dans la région de Boeny est devenu le site d’un cercle vicieux où la baisse des moyens de subsistance et son impact environnemental s’aggravent mutuellement. Pour protéger la forêt, les habitants se sont réunis pour cultiver du bambou exotique d’Asie comme source de charbon de bois au lieu de continuer à pratiquer des coupes d’arbres dans cette forêt. Des actions menées dans l’espoir de protéger les bassins versants environnants.  

La région de Boeny abrite le deuxième plus grand « bol de riz » de Madagascar et le parc national d’Ankarafantsika, où l’exploitation forestière est illégale. Comme l’envasement des rizières a un impact considérable sur les communautés, elles n’ont eu d’autre choix que d’exploiter illégalement les ressources de la forêt pour fabriquer du charbon de bois et gagner un peu d’argent.  

la rédaction vous propose : Kenya, le président lève l’interdiction liée à l’exploitation forestière

Entre 2000 et 2021, la région de Boeny a perdu 117 000 hectares de couvert arboré, selon Global Forest Watch. Le parc national d’Ankarafantsika est l’un des derniers refuges de certaines des espèces les plus rares au monde, telles que l’aigle de mer de Madagascar et le lémurien, tous deux endémiques de l’île et en danger critique d’extinction selon l’UICN.

Vous pouvez aussi aimer

Leave a Comment