Depuis janvier, le prix du métal précieux a augmenté de 25 %, atteignant un nouveau sommet à 2588 dollars l’once le 16 septembre. Bien que le prix ait légèrement reculé à 2570 dollars l’once le 17 septembre, les experts prévoient que cette tendance haussière pourrait se poursuivre, avec des estimations atteignant 2700 dollars d’ici début 2025 selon Goldman Sachs, et même 3000 dollars selon Bank of America.
Une opportunité pour les producteurs africains
Cette hausse des prix pourrait avoir un impact significatif sur les revenus miniers des pays producteurs. À production constante, les gouvernements, en tant qu’actionnaires dans les mines d’or, devraient bénéficier d’un accroissement des bénéfices, ainsi que des taxes et impôts qui en découlent. En particulier, les pays ayant mis en place des redevances minières variables, qui augmentent lorsque le prix de l’or s’élève, sont bien positionnés pour tirer profit de cette situation.
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En Côte d’Ivoire, par exemple, une ordonnance de mars 2014 prévoit une redevance de 6 % lorsque le prix de l’once dépasse 2000 dollars, comparativement à 5 % pour un prix compris entre 1600 et 2000 dollars. Au Burkina Faso, une réforme récente a introduit une redevance de 7 % pour les prix supérieurs à 2000 dollars, et au Mali, la redevance passe à 7,5 % pour des prix entre 2000 et 2500 dollars.
Ces dispositifs de redevance permettent aux gouvernements d’augmenter leurs revenus en période de hausse des prix. Les compagnies minières, quant à elles, ont également vu leurs prix de vente augmenter. Perseus Mining, par exemple, a vendu la production de ses mines ivoiriennes à des prix moyens de 2072 et 2062 dollars l’once respectivement pour ses mines de Yaouré et Sissingué au premier semestre 2024. De même, Endeavour Mining a enregistré un prix moyen de 2167 dollars l’once, contre 1914 dollars l’once l’année précédente.
Malgré cette perspective optimiste, la production d’or en Afrique de l’Ouest présente des variations significatives. La Côte d’Ivoire vise une production d’au moins 55 tonnes en 2024, en hausse par rapport aux 51 tonnes de 2023. En revanche, le Mali anticipe une baisse de 14 % de sa production industrielle, avec une estimation de 57,3 tonnes pour cette année.
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La hausse des prix de l’or représente une opportunité majeure pour les pays africains producteurs, leur permettant de renforcer leurs revenus miniers et d’améliorer leurs économies. Toutefois, la variabilité de la production et les dynamiques du marché mondial resteront des facteurs clés à surveiller dans les mois à venir. Les producteurs africains devront naviguer habilement dans ce contexte pour maximiser les bénéfices de cette tendance haussière.