Au rang des problèmes environnementaux auxquels fait face le continent noir, figure en bonne place le braconnage. Jadis, l’on dénombrait entre 1 et 5 millions d’espèces animales sauvages. Hélas aujourd’hui, 30.000 éléphants et rhinocéros sont décimés chaque année. De tels dommages ont une incidence directe sur le tourisme du continent.
Face aux dangers causés par les trafics d’animaux (en voie de disparition)
Le trafic d’animaux occupe le 3ème rang des activités illégales, derrière le trafic de drogue et d’armes. À titre de rappel, les animaux tués à cause du braconnage ne sont pas revendus entièrement. Ce sont davantage les cornes, les défenses, les peaux, etc. qui intéressent les braconniers.
Par la suite, ces parties sont revendues à prix d’or aux acheteurs asiatiques, qui les utilisent pour soigner des maladies comme le cancer, l’impuissance ou les maladies cardio-vasculaires. À titre d’illustration, la corne du rhinocéros noir vaut 60.000$ le kilo. À un tel prix, c’est malheureusement une aubaine pour ces braconniers qui recherchent avidement de nouvelles sources de revenus.
Les recettes touristiques des Etats africains diminuent
Au vue de sa richesse en animaux sauvages, l’Afrique représente la principale destination touristique dans le monde. Rien qu’en 2019, ce sont près de 80 millions de touristes qui ont visités les safaris africains. Pour la plupart, ces visites impliquent des excursions, des randonnées, des balades pour observer la faune, et bien plus encore. Ce dernier point représente environ 96% des recettes touristiques des pays africains.
On comprend donc que le braconnage a un effet néfaste sur l’économie du continent. Et cela s’est davantage accentué avec la crise sanitaire. Des sites déserts ou peu fréquentés encouragent les braconniers à commettre des crimes contre la faune, déjà menacée. Si rien n’est fait, de nombreuses espèces animales risquent de disparaître définitivement d’ici 2050.