Bien que l’Algérie soit l’un des plus gros importateurs mondiaux de blé, le pays s’est fixé pour objectif d’augmenter significativement sa production locale de cette céréale essentielle. Confrontée à une dépendance aux importations évaluée à 70%, l’Algérie souhaite attirer de nouveaux investissements, notamment du secteur privé, afin de rehausser le niveau de sa production nationale.
Dans cette optique, le gouvernement algérien a récemment accordé une concession de 117 000 hectares dans la région d’Adrar au Qatar, dans le but de développer la culture du blé dur. Cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à porter la superficie totale consacrée à la production de blé dans le Grand Sud à 500 000 hectares.
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Par ailleurs, les autorités algériennes ont entamé des négociations avec l’entreprise italienne Bonifiche Ferraresi (BF) pour la réalisation d’un ambitieux projet agricole de plus de 420 millions de dollars dans la wilaya de Timimoun. Ce projet comprend notamment la culture de céréales sur 36 000 hectares. À cela s’ajoutent d’autres investissements nationaux prévus sur 120 000 hectares supplémentaires à travers différentes régions du pays.
Actuellement, la culture du blé en Algérie est principalement concentrée dans le nord du pays, où elle couvre une superficie totale estimée à plus de 2 millions d’hectares, d’après les données du Département américain de l’agriculture (USDA). Cependant, la production locale ne parvient à satisfaire que moins de 30% de la consommation annuelle, évaluée à environ 11,3 millions de tonnes.
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Cette forte dépendance aux importations expose l’Algérie aux fluctuations des cours mondiaux du blé, ce qui représente un risque pour sa sécurité alimentaire. C’est pourquoi le pays a décidé de prendre des mesures ambitieuses pour accroître sa souveraineté dans ce domaine stratégique.
Au-delà du blé, l’Algérie souhaite également développer sa production d’autres denrées alimentaires de base, afin de réduire sa vulnérabilité face aux aléas du commerce international et de renforcer sa résilience économique. Ces efforts de diversification et d’autosuffisance alimentaire constituent l’un des principaux enjeux du secteur agricole algérien dans les années à venir.