Lors de ses Assemblées annuelles qui viennent de s’achever au Kenya, le Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé une augmentation majeure de son capital exigible de 117 milliards de dollars. Un montant colossal qui permettra à l’institution panafricaine de préserver et même de renforcer ses capacités de prêt dans les années à venir.
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Cette décision historique répond à une nécessité urgente pour la BAD de maintenir ses notations de crédit élevées auprès des principales agences internationales. « Les critères de notation exigent que nous détenions un certain niveau de capital exigible AAA pour soutenir la croissance de nos prêts », explique Hassatou Diop N’Sele, la vice-présidente en charge des Finances. Or, la dégradation récente de la note de certains des principaux actionnaires AAA de la banque rendait cette augmentation de capital indispensable.
« Le capital exigible supplémentaire nous permet de maintenir et de tirer parti de notre puissance de feu, tout en préservant notre notation », s’est félicité le président de la BAD, Akinwumi Adesina. Cette annonce s’inscrit dans le cadre du lancement en parallèle de la nouvelle Stratégie décennale 2024-2033 de l’institution, véritable feuille de route pour relever les défis urgents du continent africain.
Parmi les priorités phares de cette nouvelle stratégie figurent l’accélération de l’électrification de l’Afrique. La BAD s’est ainsi engagée dans un plan ambitieux visant à fournir l’accès à l’électricité à 300 millions d’Africains dans les prochaines années, en mobilisant notamment ses ressures pour électrifier 50 millions de personnes. Le programme « Desert to Power » vise quant à lui à déployer massivement l’énergie solaire dans la bande sahélienne.
L’amélioration de la sécurité alimentaire face au changement climatique est également une priorité majeure, tout comme l’industrialisation du continent qui devrait permettre la création d’emplois pour les jeunes Africains. Des défis considérables qui nécessiteront des investissements colossaux et une mobilisation sans précédent des ressources de la BAD dans les années à venir.
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Cette augmentation historique de capital de 117 milliards de dollars constitue donc une décision stratégique et ambitieuse de la part de la Banque africaine de développement. Elle lui permettra de disposer des moyens financiers nécessaires pour relever les défis majeurs auxquels fait face le continent, sur les plans économique, social et environnemental. Un soutien indispensable pour aider l’Afrique à renouer avec une croissance durable et inclusive.
