Le 28 mars, le ministère des Coopératives et des Micro, Petites et Moyennes Entreprises du Kenya a inauguré un projet ambitieux visant à renforcer la production agricole sur une période de six ans. Ce projet, intitulé « Transformation des moyens de subsistance grâce à des chaînes de valeur agricoles durables, résilientes au climat et à faible émission de carbone dans le Bloc économique de la région du lac », représente un investissement de 6,4 milliards de shillings (environ 49,7 millions de dollars) et est principalement financé par le Fonds vert pour le climat (GCF) ainsi que par d’autres partenaires internationaux, dont la FAO.
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Les interventions prévues se concentreront sur plusieurs axes : le soutien des gouvernements locaux pour l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique, l’amélioration de l’accès à des informations et services agricoles adaptés, ainsi que la restauration des paysages agricoles dégradés. Ce projet vise à bénéficier directement à plus de 572 000 petits exploitants agricoles répartis dans 14 comtés, notamment Kisumu, Siaya, Homa Bay, Migori, Kisii, Nyamira et Kericho.
La région du lac, qui est la principale zone agricole du Kenya, fait face à des défis majeurs, notamment des sécheresses et des inondations extrêmes. Selon la FAO, tous les comtés de cette région subissent une augmentation des périodes de sécheresse et des températures élevées. Les inondations, en particulier, ont des conséquences dévastatrices, entraînant des glissements de terrain, la propagation de maladies hydriques et des infestations de ravageurs.
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En 2024, des inondations ont détruit près de 64 000 hectares de cultures agricoles, illustrant la vulnérabilité du secteur. Le secteur agricole kenyan représente 21 % du PIB et emploie environ 32 % de la population active, soulignant son importance pour l’économie nationale. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large pour renforcer la résilience du secteur agricole face aux défis climatiques croissants.