Les dirigeants du monde entier sont réunis pour discuter de l’établissement de règles claires afin de renforcer l’action climatique. Cependant, la première journée des négociations a mis en lumière des tensions persistantes entre pays développés et pays en développement, menaçant les ambitions de lutte contre le changement climatique.
Les pays riches semblent plus déterminés que jamais à défendre leurs intérêts économiques et stratégiques, au détriment d’un consensus global. La perspective d’un éventuel recul des États-Unis sous la nouvelle administration Trump sur leurs engagements climatiques alimente les débats. Cette situation suscite des inquiétudes parmi les délégués, alors même que des catastrophes naturelles frappent durement des régions allant du sud des États-Unis aux côtes espagnoles, sans oublier l’Afrique.
Les discussions sur le financement climatique, vitales pour les pays les plus vulnérables, sont déjà désordonnées. Les nations du Golfe et celles de la région de la mer Caspienne, qui voient dans les combustibles fossiles un pilier de leur économie, rejettent toute mesure qui limiterait leur production de pétrole et de gaz. Ces pays préfèrent orienter le débat vers des aspects financiers des accords précédents, retardant ainsi toute transition énergétique.
LIRE AUSSI : Climat : le Congo redéfinit sa stratégie pour l’amendement de Kigali 2024-2030
L’Union européenne et les petits États insulaires ont appelé à un suivi des engagements pris lors de la COP28, notamment concernant la sortie du charbon, du pétrole et du gaz. Cependant, les pays producteurs de combustibles fossiles, principalement ceux du Golfe, exercent des pressions pour que les discussions restent centrées sur des enjeux financiers, tout en refusant des mesures contraignantes sur leurs industries.
Des organisations de protection de l’environnement, comme Greenpeace Africa, redoutent que cette conférence ne débouche sur aucun engagement concret en faveur des pays africains. Ces nations subissent déjà de plein fouet les conséquences du changement climatique, avec des sécheresses et des inondations menaçant la sécurité alimentaire et économique de millions de personnes. Ce blocage des grandes puissances face aux demandes des pays en développement risque de compromettre l’objectif principal de cette COP : établir un nouvel objectif de financement climatique pour remplacer les 100 milliards de dollars par an, qui demeurent bien en deçà des besoins réels.
LA REDACTION VOUS PROPOSE AUSSI : Perenco : une stratégie axée sur l’Afrique et le gaz naturel en 2025
La COP29 s’ouvre donc dans un climat de tensions et de préoccupations, alors que les plus gros émetteurs de carbone semblent résister à toute avancée significative. Les jours à venir seront déterminants pour l’avenir de la lutte contre le changement climatique et la solidarité internationale envers les pays les plus vulnérables. Les attentes sont élevées, mais la voie à suivre reste semée d’embûches.