Selon Madeleine Diouf Sarr, directrice du changement climatique, de la transition écologique et des financements verts, cette réussite est le fruit d’une collaboration étroite entre le gouvernement, les ONG, les acteurs financiers, les producteurs artisanaux et les communautés locales. « Nous sommes passés de la distribution de milliers de foyers à deux millions à travers tout le Sénégal », a-t-elle déclaré lors de l’ouverture d’un atelier sur le projet de promotion de la cuisine respectueuse du climat (EnDev/FVC).
Ce projet, mis en œuvre en partenariat avec l’Allemagne, le Fonds Vert pour le Climat (FVC), ainsi que les gouvernements du Sénégal et du Kenya, vise à favoriser la croissance et la transformation du secteur des foyers améliorés dans ces deux pays.
L’initiative a pour but de réduire la consommation de biomasse non renouvelable, notamment le bois et le charbon de bois, qui sont des sources majeures d’émissions de gaz à effet de serre. En fournissant des foyers améliorés, le projet contribue à diminuer la déforestation et à améliorer la qualité de vie des femmes, souvent responsables de la cuisson dans les foyers. Cela réduit également leur exposition à des fumées nocives.
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Madeleine Diouf Sarr a précisé que l’objectif global est d’atteindre huit millions de foyers améliorés d’ici 2030, avec deux millions déjà distribués à ce jour. Cette initiative a impliqué près de 7000 villages à travers le Sénégal, soutenue par un réseau solide de partenaires, y compris des ONG, des associations de femmes et des collectivités locales.
Le projet EnDev/FVC aspire également à établir une véritable filière de production de foyers améliorés au Sénégal. « C’est une technologie que nous pouvons produire localement et qui est indispensable pour lutter contre les changements climatiques et la déforestation », a souligné Sarr. Les foyers améliorés consomment jusqu’à 40 % moins de charbon que les modèles traditionnels, entraînant des économies substantielles en termes de combustibles tout en préservant les ressources forestières.
L’ambition est de généraliser la distribution de ces foyers à l’échelle nationale, tant en milieu urbain que rural, avec l’objectif d’atteindre le concept « un ménage, un foyer amélioré » pour chaque Sénégalais.
Abdoulaye Cissé, représentant des ONG partenaires du projet, a salué l’implication des groupements de femmes et des jeunes entrepreneurs dans la filière des foyers améliorés. « Ce projet a non seulement créé des emplois, mais a aussi permis de renforcer les capacités locales en matière de production et de distribution », a-t-il indiqué. À ce jour, plus de 10 000 emplois ont été générés, avec un impact particulièrement positif sur les jeunes et les femmes.
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Cet atelier de partage des acquis, qui se déroule à Dakar, vise à faire le point sur les réalisations du projet et à discuter des leçons apprises pour les étapes futures. La réussite de cette initiative pourrait servir de modèle pour d’autres pays africains confrontés à des défis similaires en matière de changement climatique et de développement durable.