Le Fonds vert pour le climat (FVC) vient d’octroyer 31 millions de dollars américains à l’Ouganda, en reconnaissance du succès du pays dans la réduction de la déforestation et des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il s’agit du premier paiement basé sur les résultats, débloqué par le mécanisme financier international en Afrique.
Entre 2016 et 2017, les efforts de l’Ouganda en matière de gestion durable des forêts lui ont permis de réduire plus de 8 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2), soit l’équivalent de la culture de 133 millions de jeunes arbres pendant dix ans. Le gouvernement du pays d’Afrique de l’Est a présenté ces résultats le 27 octobre 2025 à Songdo, en République de Corée, sous la forme d’un projet intitulé «Paiements basés sur les résultats REDD+ pour la réduction des émissions (2016-2017) en Ouganda». C’était lors de la 43ème session du conseil du Fonds vert pour le climat (FVC). Et après vérification de ces résultats, le mécanisme financier international a consenti à l’octroi de 31 millions de dollars américains en faveur de l’Ouganda.
Cette approbation constitue une étape historique pour l’Ouganda et l’Afrique, puisqu’il s’agit du premier projet du FVC à bénéficier d’un paiement basé sur les résultats sur le continent africain. «Le pays rejoint ainsi la liste croissante des pays bénéficiant d’un financement du FVC pour le climat basé sur les résultats, avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), aux côtés de l’Argentine, du Chili, de la Colombie et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée», indique le FVC.
L’Ouganda progresse dans la mobilisation de financements verts
Pour le gouvernement ougandais, cet argent, qui arrive à point nommé servira à financer davantage d’initiatives durables, notamment l’agroforesterie et la production de bois de chauffage, la restauration des forêts naturelles dégradées, la création de parcelles boisées commerciales pour les petits exploitants et les communautés, ainsi que le suivi, la notification et la vérification des informations relatives aux changements climatiques, à la réduction de la déforestation et des émissions de gaz à effet de serre (GES).
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«Les recettes issues des résultats du programme REDD+ s’inscrivent dans le cadre des efforts ambitieux de l’Ouganda pour mobiliser des financements climatiques et démontant clairement que la persévérance et la planification à long terme portent leurs fruits», a déclaré Alfred Okot Okidi, le Secrétaire du ministère ougandais de l’Eau et l’Environnement à Songdo en Corée. Rappelons que le FVC est l’entité chargée du fonctionnement du mécanisme financier de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), REDD+ (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts), qui vise à réduire les émissions de GES et à renforcer les stocks de carbone forestier dans les pays en développement.
Actuellement, les forêts couvrent environ 2,6 millions d’hectares du territoire ougandais, fournissant des services écosystémiques essentiels , régulant les systèmes hydriques et climatiques et assurant la subsistance de millions de personnes en milieu rural. Cependant, l’expansion agricole pour les cultures et l’élevage demeure un facteur majeur de déforestation, responsable de près de 90 % des pertes forestières.
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