L’enquête, qui s’est déroulée entre juin et juillet dans les zones de Mpoundou et Bingovion, a permis de mettre au jour des « infractions sérieuses en matière d’exploitation forestière ». Le responsable politique est notamment accusé d’exploitation de bois sans titre, de coupe et d’enlèvement d’essence sans autorisation, ainsi que de manœuvres frauduleuses.
Pour contourner la loi forestière gabonaise, le sieur N.A. aurait utilisé des membres de sa propre famille, notamment sa fille et son fils, comme « bouclier administratif ». Malgré l’obtention d’une autorisation de coupe de bois pour son fils, l’exploitation illégale se serait poursuivie sous sa houlette.
Le président de l’Association des Communautés du Lac Oguemoué (ACLO), Patrick BENGONE, a déclaré que son organisation recherche « une exploitation responsable des ressources naturelles de notre lac pour le bénéfice des communautés locales résidentes et aussi pour les générations futures ». Le Directeur Exécutif de Conservation Justice, Luc MATHOT, a salué l’engagement de l’ACLO et des coopératives locales pour une gestion durable de l’environnement.
Cette affaire met en lumière l’importance de renforcer les contrôles et la coordination entre les autorités publiques et les associations locales dans les zones d’exploitation forestière au Gabon. Comme le souligne le communiqué, « s’il est idoine que les gabonais prennent le relais du développement économique du secteur forestier, cela doit se faire selon la législation et sans impacter négativement les communautés locales ». La justice de Lambaréné aura désormais la lourde tâche de trancher dans cette affaire.