La 29ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP29) se tiendra du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. Cependant, de nombreuses entreprises envisagent de réduire leur participation à l’événement, en raison des inquiétudes liées au lieu, au régime politique du pays hôte et à l’éventuelle élection d’un candidat républicain climato-sceptique à la Maison Blanche.
Selon les informations du site arménien armenews.com, qui s’appuie sur des sources du média américain Politico, les entreprises de tous secteurs craignent de se rendre à la COP29 en Azerbaïdjan ou d’y envoyer de petites délégations. Elles redoutent les difficultés logistiques, l’accès au lieu du sommet situé en périphérie de Bakou, ainsi que le régime autocratique du pays hôte.
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De plus, la perspective d’une victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, quelques jours seulement avant la tenue de la COP29, inquiète grandement les participants. Un retour du républicain climato-sceptique à la Maison Blanche pourrait en effet saper considérablement les ambitions climatiques mondiales issues de la conférence.
Conséquence de ces incertitudes, la COP29 devrait être moins médiatisée que les événements précédents, comme la COP28 qui s’est tenue l’an dernier aux Émirats arabes unis. Les entreprises se préparent déjà pour les négociations de l’année suivante, qui se dérouleront au Brésil et sont perçues comme plus importantes.
L’Azerbaïdjan, fortement dépendant des revenus pétroliers et gaziers, a pourtant ouvertement appelé à investir davantage dans les énergies fossiles, en contradiction avec les objectifs de la transition écologique. Cela alimente les doutes sur la capacité du pays à organiser un événement de qualité et à s’engager résolument dans la lutte contre le changement climatique.
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Ainsi, la COP29 à Bakou s’annonce comme une étape de transition, dans un contexte politique et économique incertain. De nombreuses entreprises préfèrent déplacer leurs engagements climatiques vers d’autres forums, dans l’attente de la prochaine conférence, jugée plus cruciale pour l’avenir de la planète.