Dans une lettre ouverte et dans un article paru le 17 janvier, une coalition de plus de 60 chercheurs demandent aux institutions politiques d’imposer des limites liées à la recherche dans le domaine de la géo-ingénierie solaire afin qu’elle ne soit pas déployée de façon unilatérale par des pays, entreprises ou des particuliers. Les universitaires à l’origine de la pétition affirment que cette nouvelle technologie qui permet de repousser temporairement les rayons de soleil et refroidir partiellement la terre est dangereuse à long terme. Elle ne doit ni être expérimentée, ni recevoir de brevets, des fonds publics ou de soutien international. Son utilisation peut conduire à l’assèchement des forêts et provoquer une augmentation soudaine des températures.
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La principale proposition de la géo-ingénierie solaire consiste en l’injection de milliards de particules d’aérosol dans la stratosphère, ce qui pourrait avoir des conséquences graves, non désirées et imprévues, préviennent les chercheurs. La modélisation suggère qu’elle pourrait provoquer l’assèchement de la forêt. Une discontinuité soudaine conduirait la Terre à subir ce que les scientifiques appellent le choc terminal, avec une augmentation soudaine de la température due aux émissions de carbone atmosphérique existant, qui auraient été masquées par le refroidissement des aérosols stratosphériques.
Planter des boucliers constitués de particules artificielles pour bloquer les rayons du soleil lancées dans l’atmosphère terrestre dans le but de réduire les températures mondiales, est qualifié de trucage technologique par les scientifiques, bien que cette nouvelle technologie soit de plus en plus convoitée comme dernier ressort pour contenir la crise du climat. Selon une coalition de plus de 60 académiciens ayant signé une lettre ouverte et un article parus le 17 janvier dans la publication en ligne de WIREs (Wiley Interdisciplinary Reviews) Climate Change, il faut y mettre un terme. « Il y a des choses que nous devons simplement restreindre dès le début », a déclaré au site d’informations, Mongabay l’auteur en chef de l’article, Aarti Gupta, professeur de gouvernance internationale de l’environnement à l’Université de Wageningen. Pour ce dernier, la géo-ingénierie solaire est une technologie à haut risque qui doit être interdite. Il l’assimile au clonage et aux armes chimiques.
Une Technologie aux conséquences désastreuses
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La couleur du ciel pourrait changer. La composition chimique de la couche d’ozone et des océans pourrait se trouver altérée de façon permanente. La photosynthèse qui dépend de la lumière du soleil, pourrait être freinée, causant ainsi du tort à la biodiversité et à l’agriculture. Les modèles mondiaux du climat pourraient changer de manière imprévisible et irréversible. Concernant les entreprises, les gouvernements ou les particuliers qui veulent utiliser cette technologie, il est important de préciser que si ce bouclier cesse soudainement d’être renouvelé, l’effet de refroidissement masquant du nuage d’aérosol protecteur diminuerait rapidement, ce qui conduirait tous les gaz à effet de serre accumulés dans l’atmosphère à frapper la planète d’un seul coup. Les températures globales atteindraient soudainement des records, quatre à six fois plus rapidement que le récent changement climatique, selon une étude de Yale de 2018, publiée dans le journal Nature Ecology & Evolution.