L’affaire a débuté le 30 juillet 2025 à Kango avec l’arrestation d’un premier suspect, identifié comme un intermédiaire, en plein flagrant délit de transaction pour quatre pointes d’ivoire. Cette prise a été le point de départ d’une enquête qui a rapidement porté ses fruits. L’opération, menée par les éléments de la Direction de la Lutte Contre le Braconnage (DLCB) et de la Police Judiciaire (PJ) de Ntoum, avec l’appui de l’ONG Conservation Justice, témoigne de l’efficacité des actions coordonnées sur le terrain.
Une opération en deux temps pour démanteler le réseau
L’enquête a progressé méthodiquement pour remonter la filière. Un deuxième suspect, soupçonné d’être un autre intermédiaire entre le vendeur et l’acheteur, a été appréhendé dans le village d’Oyane, non loin de Kango. Le propriétaire présumé des défenses d’ivoire a quant à lui été arrêté le 1er août 2025 à Siat Gabon, après des investigations poussées des forces de l’ordre. Les perquisitions menées aux domiciles de deux des trafiquants présumés, à Oyane et Siat Village, ont permis de découvrir un arsenal complémentaire : deux fusils de chasse de calibre 12 et 18 cartouches. La saisie d’une balle de carabine 460 laisse même supposer l’existence d’une arme de grande chasse, plus puissante et destinée à abattre de grands mammifères.
Vers des peines exemplaires pour les trafiquants
Arrêtés pour flagrant délit de détention et de tentative de vente de trophées d’une espèce intégralement protégée au Gabon, les mis en cause encourent de lourdes sanctions. Conformément aux articles 390 et 398 du Code pénal gabonais, les deux principaux accusés risquent des peines pouvant aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende s’élevant au quintuple de la valeur de l’ivoire saisi. Initialement placés en garde à vue dans les locaux de la PJ de Ntoum, les trois individus ont été déférés au parquet spécial de Libreville.
Cette affaire se conclut, pour l’heure, par le placement en détention préventive de deux des trois suspects à la maison d’arrêt. Leur arrestation marque une victoire significative dans la lutte acharnée contre le crime faunique, rappelant que le pillage des ressources naturelles du Gabon ne restera pas impuni. Sources
Newsletter
Recevez nos actualités récentes directement dans votre boîte mail.