En effet il s’agit du Financement Additionnel au Projet d’Appui à la Compétitivité des Filières et à la Diversification des Exportations (Pacofide) qui vise notamment à renforcer la sécurité alimentaire à travers l’augmentation de la production du riz et des produits maraîchers (tomate, piment et oignon), à générer des opportunités économiques plus inclusives dans les segments en amont et en aval de ces chaînes de valeur. L’initiative a pour cible les jeunes, les femmes et les personnes à risques dans les régions du Nord du pays.
Par ailleurs, le Pacofide soutiendra le développement des aménagements hydroagricoles, la fourniture d’intrants agricoles (fertilisants et semences), les technologies améliorées de production et les services de conseil agricole ciblant les chaînes de valeur suscitées. À côté de cela, un appui pour l’amélioration de la productivité et pour l’augmentation des exportations des produits dérivés de l’ananas et de l’anacarde sera accordé. Une véritable opportunité économique pour la population concernée.
Grâce à ce financement additionnel, 3 000 ha de terres irriguées seront aménagés pour la production du riz et pour le maraîchage dans les localités fragiles du Nord du pays, 34 000 ha de plantations d’anacardiers seront réhabilités et 7 000 ha de nouvelles plantations d’anacardiers seront créées. Dans le cas spécifique de l’ananas, une ferme école sera créée et une unité industrielle de production de vitroplants.
« L’agriculture béninoise occupe encore deux-tiers de la population. De ce fait, les investissements dans le secteur agricole ont un impact majeur sur la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des populations. Ce financement additionnel va aider à créer de nouvelles opportunités économiques et des moyens de subsistance plus inclusifs pour les populations des zones fragiles et à risques du pays », souligne Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin.
Le Pacofide a permis depuis son lancement en 2020, de réhabiliter environ 83,000 ha d’anciennes plantations d’anacardiers, de créer environ 1 000 ha de plantations d’ananas, et de faciliter l’accès aux engrais à environ 300 000 producteurs. Aussi, il a permis d’augmenter respectivement de 36% et de 20% les volumes de noix de cajou et d’ananas commercialisés par les bénéficiaires du projet, d’augmenter le rendement de la noix de cajou de 16,5% et celui de l’ananas de 10,6%. Environ 350 000 personnes ont bénéficié de ce projet à ce jour.
