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L’IPC analyse l’insécurité alimentaire aiguë en RCA

L'Integrated Food Security Phase Classification (IPC) a révélé dans son étude menée sur la période d'avril à août 2024, la situation d'insécurité alimentaire en République Centrafricaine.

par Oriane Nkodo

Les résultats de cette analyse indiquent que la situation d’insécurité alimentaire aiguë reste plus ou moins stable mais préoccupante, avec 41% de la population analysée classée en situation de Crise et Urgence. Environ 2,5 millions des personnes en situation de Crise et Urgence (Phase 3 et 4 de l’IPC) sont en besoin d’assistance alimentaire immédiate. Parmi les 2,5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë élevée, environ 508 milles personnes sont en situation d’urgence (Phase 4 de l’IPC) et environ 2 millions de personnes sont en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC). Pour les personnes en situation de Crise et Urgence, l’IPC recommande la mise en œuvre des activités visant à sauver des vies, protéger les moyens d’existence et réduire les déficits de consommation alimentaire.

Néanmoins, environ 3,5 millions de personnes se retrouvent en situation de sécurité alimentaire, soit 2,3 millions en stress (Phase 2 de l’IPC) et 1,2 millions en situation minimale (Phase 1 de l’IPC). Pour les personnes en situation de stress, il est important d’investir dans les actions qui visent à réduire les risques de catastrophe et protéger les moyens d’existence à travers l’accompagnent des activités de résilience communautaire et de développement.Les préfectures de Mbomou, du Haut-Mbomou, de Haut-Mbomou, Haute-Kotto, Mambéré-Kadéi, Mnbomou, Nana-Mambéré et OuhamPende détiennent les taux les plus élevés des populations en insécurité alimentaire élevée avec plus de 50% de la population situation de crise et urgence.

Ces préfectures sont suivies de celles de Kémo (48%), Ouaka (45%), Vakaga et Lobaye (40%), etc.Au total, 11 sous-préfectures ont été classées en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) alors que 59 ont été classées en situation de Crise (Phase 4 de l’IPC). Les sous-préfectures classées en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) sont principalement celles de Bambouti, Djéma et Obo (Haut-Mbomou), Ouadda et Yalinga (Haute-Kotto), Ouanga (Mbomou), Nana-Bakasa et Nana-Boguila (Ouham), Birao et Ouada-Djallé (Vakaga).

Les personnes en insécurité alimentaire aiguë élevée sont principalement celles vivant en situation de déplacement ainsi que celles affectées par l’activisme des forces armées à travers le pays. À ceci s’ajoute les personnes vivant dans les zones enclavées avec des difficultés d’approvisionnement des marchés et d’écoulement des produits agricoles locaux en raison de la précarité des infrastructures routières.

Parmi les personnes les plus affectées, on y retrouve aussi les ménages pauvres des zones urbaines ou péri-urbaines dont l’accès à la nourriture est dépendant des marchés mais pour lesquelles, la capacité d’accès est limitée en raison du faible pouvoir d’achat, l’augmentation des prix des denrées alimentaires de base et la détérioration des moyens d’existence.

Il faut noter que l’objectif principal de l’IPC est de fournir aux décideurs une analyse rigoureuse, fondée sur des données probantes et consensuelle, des situations d’insécurité alimentaire et de malnutrition aiguë, afin d’éclairer les réponses d’urgence ainsi que les politiques et programmes à moyen et long terme.

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