Cette initiative vise à alléger les coûts d’importation en exemptant les cargaisons de riz provenant de l’extérieur de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) du tarif douanier de 35 % par tonne. Le Kenya fait face à une demande de riz en forte augmentation, ayant doublé en l’espace de neuf ans, passant de 450 000 tonnes en 2014 à près de 950 000 tonnes en 2023. L’urbanisation croissante du pays contribue à cette consommation en plein essor.
L’exonération des droits de douane devrait principalement bénéficier aux exportateurs indiens et pakistanais, qui représentent plus de 80 % des importations de riz du Kenya. Depuis que l’Indonésie a réduit ses achats en 2024, ces pays cherchent de nouveaux débouchés sur le marché kényan. L’année dernière, le Pakistan avait déjà émergé comme le principal fournisseur de riz du Kenya en raison des restrictions d’exportation imposées par l’Inde.
L’anticipation d’un retour des exportations indiennes sur le marché kényan pourrait entraîner une compétition intense. Les acteurs du marché devront ajuster leurs prix d’exportation et optimiser leur logistique pour acheminer le riz à des coûts compétitifs. Le marché du riz au Kenya est évalué à plus de 500 millions de dollars par an, ce qui en fait une cible lucrative pour les exportateurs.
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Actuellement, la production annuelle de riz au Kenya varie entre 160 000 et 180 000 tonnes, concentrée principalement dans la région d’irrigation de Mwea, qui est la principale zone de production du pays. Cette importation massive est donc essentielle pour répondre à une demande bien supérieure à l’offre locale.
En conclusion, l’importation de 500 000 tonnes de riz en franchise de droits est une réponse stratégique du Kenya à une consommation en forte hausse, tout en créant une dynamique compétitive sur le marché régional.
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