Au Nigeria, l’agriculture représente 22,7 % du PIB et emploie environ 34 % de la population active. Cependant, le secteur fait face à un faible développement de l’irrigation, limitant ainsi son potentiel productif. Pour remédier à cette situation, l’Agence nationale pour l’infrastructure scientifique et technique (NASENI) a lancé le 1er mars le projet « Irrigate Nigeria » dans l’État de Bauchi.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Fonds national de développement des infrastructures Renewed Hope (RHIDF), créé en 2024 avec un capital initial de 14 milliards de dollars. Dahiru Muhammad, Président du Comité présidentiel de mise en œuvre du transfert de technologie (PICTT), a précisé que le projet adoptera un modèle de partenariat public-privé pour attirer des investissements. L’objectif est de développer un million d’hectares de terres irriguées à travers le pays, en commençant par une phase pilote à Bauchi.
LIRE AUSSI : Afrique-Europe, Vers une Agriculture Durable et Écologique grace à l’AgriTech
Le projet ne se limite pas à l’irrigation ; il inclura également la formation des agriculteurs sur des techniques agricoles avancées, la gestion de l’eau et le développement de l’agro-industrie, garantissant ainsi la durabilité à long terme de l’initiative. La durée de mise en œuvre du projet n’a pas encore été spécifiée.
Selon le communiqué de NASENI, « Irrigate Nigeria » pourrait transformer le paysage agricole nigérian en permettant aux agriculteurs d’obtenir jusqu’à trois récoltes par an, contre une seule en moyenne actuellement. Cela pourrait également aider à atténuer la crise alimentaire qui touche le pays.
LA REDACTION VOUS PROPOSE : CORAF 2025, Stratégies de Diversification face au Retrait de l’USAID
À une échelle plus large, ce projet vise à revitaliser l’irrigation agricole, un secteur encore largement sous-exploité au Nigeria. Bien que le pays dispose d’un potentiel d’irrigation estimé à 3,14 millions d’hectares, seulement 200 000 hectares en bénéficient actuellement, soit environ 6 % de cette capacité. Ce projet pourrait donc marquer un tournant décisif pour l’agriculture nigériane, en renforçant la sécurité alimentaire et en soutenant le développement économique du pays.