Afin d’atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050, une réduction de près de 15 % des émissions entre 2022 et 2030 est nécessaire, selon l’Agence internationale de l’Énergie (AIE). Dans ce contexte, le groupe technologique Wärtsilä a annoncé le 26 août avoir conclu un accord avec l’armateur norvégien Eidesvik pour la conversion d’un navire de ravitaillement de plate-forme offshore au fonctionnement à l’ammoniac. Ce navire, le « Viking Energy », actuellement sous contrat avec la major énergétique Equinor, devrait être converti début 2026 pour démarrer ses activités avec ce carburant durable au premier semestre 2026. Cette transition en fera le premier navire au monde à être alimenté à l’ammoniac.
Håkan Agnevall, président-directeur général de Wärtsilä, a souligné l’importance d’une action coordonnée de toutes les parties prenantes de l’industrie maritime pour parvenir à des émissions nettes nulles d’ici 2050. Il a également mis en avant la nécessité d’un changement de système pour accepter une nouvelle génération de carburants durables, impliquant une collaboration intersectorielle.
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L’ammoniac émerge comme un carburant alternatif prometteur alors que le secteur du transport maritime explore des options plus respectueuses de l’environnement. À ce titre, certains pays africains développent des politiques et des stratégies pour encourager la production d’hydrogène vert et d’ammoniac vert en vue de les exporter.
Un exemple marquant est celui de l’Égypte, qui a récemment réalisé une avancée significative en exportant la première cargaison d’ammoniac vert au monde, produite localement. Le pays a également conclu quatre accords d’une valeur totale de 35,4 milliards de dollars avec des entreprises européennes pour la production d’ammoniac vert.
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L’industrie maritime évolue ainsi vers une ère plus durable, où l’ammoniac et d’autres alternatives écologiques pourraient jouer un rôle clé dans la réduction des émissions de CO2 et la transition vers une navigation plus respectueuse de l’environnement.