Dans ce contexte, l’Égypte entend jouer un rôle de premier plan. Le Premier ministre Moustafa Madbouli a récemment annoncé un projet ambitieux de centre de données écologique, développé en partenariat avec des investisseurs internationaux. Cette infrastructure, alimentée par des énergies renouvelables, vise à exporter des services de stockage et de traitement des données à l’échelle mondiale.
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Une telle initiative s’inscrit dans la stratégie numérique du gouvernement égyptien, qui souhaite porter les exportations de services digitaux à 9 milliards de dollars d’ici 2026. Le marché des centres de données apparaît comme un levier essentiel pour atteindre cet objectif, alors que le continent africain connaît une véritable révolution technologique.
Selon un rapport d’Oxford Business Group commandé par l’Africa Data Centres Association, les réglementations sur la souveraineté des données, qui imposent le stockage local des informations, devraient stimuler la demande en infrastructures de données sur le continent. Actuellement, l’Afrique compte un peu plus de 100 centres de données, dont plus de la moitié sont situés en Afrique du Sud.
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Grâce à sa position stratégique, à la croisée des câbles de télécommunications reliant l’Afrique, l’Asie et l’Europe, l’Égypte apparaît comme une alternative de choix pour les fournisseurs mondiaux de centres de données souhaitant s’implanter sur le continent. Plusieurs acteurs majeurs, à l’instar de Huawei, Amazon Web Services, Google, Oracle ou Microsoft, ont déjà investi dans des infrastructures en Afrique, notamment au Kenya, en Afrique du Sud et en Angola.
En misant sur un centre de données vert et écologique, l’Égypte entend se positionner comme un hub régional incontournable, capable d’attirer les investissements étrangers et de stimuler son économie numérique. Une stratégie qui s’inscrit pleinement dans la dynamique de transformation digitale que connaît l’Afrique depuis plusieurs années.