Le Cameroun est sur le point de franchir une étape majeure dans le secteur de l’électricité, avec l’interconnexion de ses réseaux électriques du Sud et du Nord. Cette initiative ambitieuse vise à former un réseau unique d’ici 2027, permettant ainsi une distribution plus efficace de l’énergie à travers tout le pays.
L’annonce a été faite par Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Énergie, lors de la cérémonie marquant l’injection des premiers mégawatts produits par le barrage de Nachtigal, situé sur le fleuve Sanaga, à environ 65 km au nord-est de la capitale Yaoundé. Cette interconnexion permettra d’évacuer l’énergie produite par le barrage vers les régions septentrionales du pays, réduisant ainsi les disparités régionales et renforçant la résilience du système électrique national.
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L’unification des réseaux interconnectés Sud (RIS) et Nord (RIN) présente de nombreux avantages pour le Cameroun. Tout d’abord, elle permettra une meilleure intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays. Le barrage de Nachtigal, qui fournira une électricité décarbonée, abordable et disponible, jouera un rôle clé dans cette transition vers une énergie plus propre.
De plus, cette unification permettra de maximiser l’utilisation des ressources énergétiques disponibles à travers le pays. Le projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad (Pirect), estimé à 557,5 milliards de FCFA, prévoit l’exploitation du potentiel énergétique du barrage de Nachtigal en évacuant une partie de sa production vers le nord du pays. Le Cameroun envisage même d’exporter 100 MW d’électricité vers le Tchad, ce qui en ferait un acteur clé de l’exportation d’énergie électrique en Afrique centrale.
Cependant, des défis subsistent pour l’absorption de l’électricité produite par le barrage de Nachtigal. Actuellement, le Réseau interconnecté Sud n’est pas en mesure de gérer toute cette capacité supplémentaire. Pour résoudre ce problème, le gouvernement a élaboré un plan d’action prioritaire visant à optimiser l’absorption de l’énergie. Des investissements dans la distribution et le transport de l’électricité sont prévus, notamment le remplacement des unités de comptage pour réduire la fraude et augmenter les recouvrements, ainsi que l’augmentation des capacités de transformation des postes pour améliorer la qualité de la fourniture en énergie électrique.
Bien que des fonds aient déjà été mobilisés auprès de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, il reste encore 171 milliards de FCFA à collecter pour financer pleinement ce plan d’action. Malgré ces défis financiers, le Cameroun reste déterminé à mettre en œuvre ce projet d’interconnexion électrique qui permettra d’assurer une fourniture d’électricité plus stable, plus fiable et de meilleure qualité pour les industries et les ménages à travers le pays.
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En conclusion, l’interconnexion des réseaux électriques du Sud et du Nord du Cameroun représente une étape cruciale vers un réseau électrique unique. Cette initiative favorisera l’intégration des énergies renouvelables, l’exportation d’électricité et une distribution plus efficace de l’énergie à travers tout le pays. Bien que des défis subsistent, le gouvernement s’engage à surmonter ces obstacles pour garantir une fourniture d’électricité stable et de qualité pour tous les Camerounais.
