Cette mise en exploitation marque le début de la montée en puissance du barrage de Nachtigal, qui est conçu pour accroître de 30% la capacité de production d’électricité du pays. Selon le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, les six autres groupes de production seront progressivement mis en service d’ici la fin de l’année 2024, à raison d’un groupe de 60 MW par mois. Au total, la centrale fournira alors une puissance de 420 MW sur le Réseau interconnecté Sud (RIS), qui couvre sept des dix régions du Cameroun.
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« La mise en service des six autres groupes se fera progressivement, à la cadence d’un groupe de 60 MW chaque mois, dans la perspective d’une mise en service commerciale de la centrale en décembre 2024. À cette date, toutes les capacités de production seront installées et mises en service. La centrale fournira une puissance de 420 MW dans le Réseau interconnecté Sud, faisant ainsi de Nachtigal la centrale électrique la plus puissante du Cameroun », a déclaré le ministre Eloundou Essomba.
Cette nouvelle capacité de production devrait permettre de soulager significativement les perturbations de distribution électrique observées ces dernières semaines dans les principales villes comme Yaoundé et Douala. Cependant, les délestages restent également liés à « d’autres contraintes de production et de transport », a souligné un expert.
Après un mois de tests concluants sous la supervision du ministre, le premier groupe de production est désormais pleinement opérationnel et reconnu comme prêt par la société nationale de transport d’électricité, Sonatrel. « Le groupe était encore en cours d’essai même s’il produisait déjà par moment. Il est maintenant reconnu officiellement par Sonatrel comme prêt pour l’exploitation, sa capacité de production a été démontrée aujourd’hui (lundi 10 juin, NDLR) à Eneo, notre client. Il est maintenant exploité par NHPC », a expliqué Frederic Labrosse, chef d’équipe exploitation à la Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), maître d’ouvrage du chantier.
Cette mise en exploitation du premier groupe marque le début d’un « nouveau cycle » de vie pour cette infrastructure stratégique, selon Frederic Labrosse. « L’exploitation va maintenant faire appel à un plan de maintenance dédié et spécifique », a-t-il indiqué.
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Initié en 2018, le projet de barrage hydroélectrique de Nachtigal a nécessité des investissements de plus de 1,2 milliard d’euros. Il s’agit d’une infrastructure cruciale pour le Cameroun, qui fait face à une demande croissante en électricité dans un contexte de forte croissance démographique et de développement économique. Avec cette nouvelle capacité de production, le pays espère atteindre son objectif d’électrification universelle à l’horizon 2030.
