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Journée internationale de l’énergie propre : autonomisation des femmes par la BAD

La Banque Africaine de Développement (BAD) met en avant l'autonomisation des femmes à travers des initiatives d'énergie propre, transformant des vies et améliorant les conditions économiques en Ouganda et au Kenya.

by Habib Tizi

Dans la perspective de la Journée internationale de l’énergie propre, des histoires inspirantes émergent, comme celle de Grace Akingurwaruh, une agricultrice de 40 ans à Hoima, en Ouganda. En s’inscrivant à un programme de formation sur les fourneaux améliorés à faible consommation de charbon, elle ne s’attendait pas à ce que son engagement lui permette d’acheter son premier smartphone, facilitant ainsi sa communication avec ses clients et lui ouvrant de nouvelles opportunités commerciales.

Grace, qui vivait à quatre heures de bus de Kampala, cherchait des moyens d’augmenter ses revenus. Un voisin lui a présenté un programme financé par la BAD, dédié à la promotion des énergies renouvelables, notamment la vente de fourneaux plus efficaces que les modèles traditionnels. Grâce à cette formation, elle a acquis des compétences en affaires qui lui ont permis de se démarquer. Elle raconte : « J’ai commencé à faire de la publicité et à offrir des remises pour les achats en gros, ce qui m’a aidée à vendre plus que mes collègues. »

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Ce projet, intitulé « Énergie verte pour la résilience des femmes et des jeunes », a été soutenu par le Fonds pour les changements climatiques en Afrique et mis en œuvre par des organisations comme AVSI Foundation et CIDR Pamiga. Avec une commission de 22 % sur ses ventes, Grace a non seulement acheté un smartphone, mais a également investi dans une chèvre, une source de revenus et de nourriture pour sa famille. Aujourd’hui, elle supervise une équipe de cinq jeunes agents, diversifiant ses revenus grâce aux ventes de ses agents.

Plus de 2 300 personnes, dont 75 % de femmes et de jeunes filles, ont bénéficié de ce programme, qui a également offert des solutions d’énergie renouvelable à plus de 55 000 nouveaux clients. Martha Phiri, directrice par intérim du Département du genre, des femmes et de la société civile à la BAD, souligne l’impact de cette initiative : « Cette collaboration a permis l’autonomisation des communautés tout en leur fournissant des solutions énergétiques durables. »

À Aura, Gloria Dunia, également formée par le programme, vend des fourneaux à faible consommation qu’elle transporte à son stand. « La formation en service client m’a été très bénéfique », explique-t-elle. Ce projet a touché des communautés dans 14 districts de l’Ouganda et 16 comtés du Kenya, favorisant un développement à faible émission de carbone et soutenant l’emploi dans le secteur de l’énergie durable.

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Le projet renforce également la capacité des prestataires de services financiers à offrir des financements pour des solutions énergétiques. Maria Ossola, coordinatrice du projet à la Fondation AVSI, souligne l’importance des partenariats avec le secteur privé pour garantir un accès universel à l’énergie propre.

La BAD s’est engagée à investir deux milliards de dollars sur dix ans pour des solutions de cuisson propres, visant à sauver des vies menacées par la pollution de l’air. En parallèle, la BAD se prépare à organiser le Sommet africain de l’énergie Mission 300 à Dar es Salam, qui réunira des leaders pour discuter d’un accès amélioré à l’électricité pour 300 millions d’Africains d’ici 2030. Cet événement est un pas essentiel vers un avenir énergétique durable en Afrique.

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