Un nouveau rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies sonne l’alarme, mettant en lumière une série de données inquiétantes concernant l’état actuel et futur de nos cours d’eau et réserves d’eau douce. Selon le rapport intitulé « L’Etat des ressources mondiales en eau », l’année 2023 restera gravée dans les mémoires comme l’année la plus sèche depuis des décennies pour de nombreux cours d’eau à l’échelle mondiale. Les débits des rivières ont chuté de manière significative au cours des cinq dernières années, avec moins d’eau parvenant à alimenter les réservoirs, créant ainsi une pression croissante sur les approvisionnements en eau.
Le constat est alarmant : actuellement, 3,6 milliards de personnes à travers le globe ne disposent pas d’un accès régulier à l’eau pendant au moins un mois par an. Ce chiffre, déjà préoccupant, devrait grimper à plus de cinq milliards d’ici à 2050, selon les estimations de l’ONU Eau. Les effets du changement climatique sont indéniables, avec l’année 2023 marquée comme la plus chaude jamais enregistrée, entraînant des températures extrêmes et des conditions de sécheresse généralisée qui ont exacerbé les pénuries d’eau.
LIRE AUSSI : Somalie : 95 millions de dollars pour renforcer l’agriculture face au changement climatique
L’Afrique a été particulièrement éprouvée par ces événements, avec des pertes humaines tragiques en Libye et des inondations dévastatrices touchant plusieurs pays de la région. Les conséquences de ces phénomènes extrêmes mettent en lumière l’urgence d’actions concrètes pour mieux gérer nos ressources en eau et faire face à ces défis croissants.
Le rapport de l’OMM souligne la nécessité d’une surveillance accrue et d’un partage de données plus efficace, en particulier dans les régions les plus vulnérables. Il s’inscrit dans le cadre de l’initiative mondiale des Nations unies « Des alertes précoces pour tous », qui vise à renforcer la prévision et la gestion des risques liés à l’eau. L’objectif est clair : mettre en place des systèmes d’alerte précoce accessibles à tous d’ici 2027 pour mieux anticiper et répondre aux crises liées à l’eau.
LA REDACTION VOUS PROPOSE : Afrique de l’Ouest : la BOAD obtient 29 milliards FCFA du Fonds Vert pour le Climat
Face à cette crise mondiale de l’eau, il est impératif que les gouvernements, les organisations internationales et la société civile unissent leurs efforts pour garantir un accès équitable et durable à cette ressource vitale pour la survie de l’humanité. Le temps presse, et des actions ambitieuses et concertées sont nécessaires pour préserver notre avenir et assurer la sécurité hydrique de tous.