Menacé par les effets du changement climatique et les maladies, le secteur agricole nigérian, qui représente 22,7% du PIB et emploie 38% de la population active, nécessite une meilleure protection. C’est dans ce contexte que le ministère de l’Agriculture a annoncé la mise en place d’un mécanisme d’assurance agricole pour sécuriser les revenus des agriculteurs.
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Selon le ministre Aliyu Abdullahi, ce programme vise à « combler les lacunes de protection » face aux « risques liés au changement climatique, aux ravageurs et aux maladies ». En 2023, les producteurs de gingembre de l’État de Kaduna ont ainsi subi 8,7 millions de dollars de pertes à cause d’une maladie fongique ayant détruit 90% de leurs récoltes.
Pour les pouvoirs publics, l’urgence est d’autant plus grande que 148 zones de gouvernement local, soit 51% des zones agricoles du pays, devraient faire face à un risque élevé d’inondation en 2024 selon les prévisions du ministère des Ressources en eau et de l’Assainissement.
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Doté d’un budget de 134 millions de dollars, le programme NAGS-AP cible environ 5 millions d’agriculteurs opérant principalement dans les filières du blé, du maïs, du riz et du soja. Il vise à améliorer la productivité des petits exploitants en favorisant leur accès aux intrants agricoles.