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Une crise climatique frappe de plein fouet les îles du Pacifique

Chapeau : Les nations insulaires du Pacifique, parmi les plus menacées par le changement climatique, font face à une montée des eaux accélérée. Face à cette situation "insensée", le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé un nouvel appel à la protection du climat lors du Forum des îles du Pacifique.

by Habib Tizi

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a tiré la sonnette d’alarme lors du Forum des îles du Pacifique qui s’est tenu le 27 août 2024. Selon lui, la montée des eaux est une « crise entièrement imputable à l’humanité » et menace gravement les nations insulaires du Pacifique. En effet, les rapports publiés par l’ONU et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) le 26 août 2024 confirment l’aggravation de la situation. Dans certaines régions, le niveau de la mer a augmenté deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Ainsi, à Nuku’alofa, capitale des Tonga, le niveau de la mer a grimpé de 21 cm entre 1990 et 2020, contre une moyenne mondiale de 10 cm.

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Cette hausse accélérée met en danger près de 90% de la population de la région, qui vit à moins de 5 km des océans. Les inondations côtières se sont multipliées, passant de 2 à 22 épisodes par an à Guam depuis 1980, et de 5 à 43 aux îles Cook.

Bien que le Pacifique ne soit responsable que de 0,2% des gaz à effet de serre, certaines zones sont plus touchées que d’autres. Ainsi, les extrémités occidentales du Pacifique connaissent une élévation du niveau de la mer environ deux fois supérieure à la moyenne mondiale. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : la fonte des glaces de l’Antarctique, les eaux plus chaudes et les courants océaniques. Le Pacifique central reste quant à lui plus proche de la moyenne mondiale.

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Au-delà du Pacifique, le rapport de l’ONU souligne que l’élévation du niveau de la mer touche également d’autres régions du globe. Ainsi, des villes comme Shanghai, Perth, Londres, Atlantic City, Boston, Miami ou La Nouvelle-Orléans ont connu une hausse de plus de 50% supérieure à la moyenne mondiale ces 30 dernières années. Selon les experts, cette crise est « entièrement imputable à l’humanité » et liée aux émissions de gaz à effet de serre, dont 80% proviennent des villes des 20 pays les plus riches. Face à l’urgence de la situation, l’Assemblée générale de l’ONU tiendra une session extraordinaire le mois prochain pour discuter de la montée des eaux.

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