L’activité de l’AFD sur le continent africain a été confrontée à des défis majeurs en raison des situations de surendettement de certains pays. Cette situation limite les demandes de nouveaux prêts de la part des entités publiques africaines auprès de l’AFD. Marie-Hélène Loison, directrice générale adjointe de l’AFD, a expliqué que cette contrainte a conduit l’agence à accorder davantage de dons aux pays africains très endettés, dans le cadre de contrats de désendettement et de développement. Cependant, cette alternative reste limitée et soumise à des contraintes strictes.
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Du côté du secteur privé, l’accès et l’intervention en Afrique sont également difficiles. Philippe Gautier, directeur général de Medef International, a noté le retrait de nombreuses banques internationales du continent et le manque d’instruments de couverture des risques financiers des entreprises. Le risque de change constitue également un défi majeur. Face à ces obstacles, l’AFD explore différentes pistes, notamment la mobilisation des acteurs locaux, la création d’un mécanisme de garantie en collaboration avec la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement.
Malgré les difficultés rencontrées en Afrique, l’AFD a étendu son champ d’action dans l’Indo-Pacifique, devenant la deuxième zone d’intérêt après l’Afrique. Dans la continuité du voyage d’Emmanuel Macron dans la région l’année précédente, l’AFD a ouvert trois nouvelles implantations en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Vanuatu et au Fidji. Les activités de l’AFD se sont également renforcées en Asie centrale (Ouzbékistan, Kazakhstan) et en Mongolie. Les autorisations de nouveaux financements ont montré une répartition de 30% pour l’Asie et le Proche-Orient (3,9 milliards d’euros) et 38% pour l’Afrique (5 milliards d’euros), bien que la part de l’Afrique ait diminué par rapport à l’année précédente.
En dépit des défis géopolitiques internationaux, le groupe AFD a enregistré une augmentation de ses résultats pour l’année 2023. Les nouveaux financements ont atteint 13,5 milliards d’euros, dépassant les 12,3 milliards de l’année précédente. Néanmoins, le record de 2019 (14 milliards) n’a pas été surpassé. L’AFD a également signé plus de 1 000 nouveaux projets pour un montant total de 11,4 milliards d’euros. Parmi ceux-ci, 2,7 milliards d’euros ont été alloués au secteur privé via la filiale Proparco, et près de 600 millions d’euros ont été dédiés à la coopération technique via Expertise France.
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Les programmes de l’AFD ont eu un impact significatif, permettant à plus de 70 millions de personnes d’améliorer leur accès aux soins de santé, la création ou la réhabilitation de 4 000 km de voies terrestres interurbaines et la conservation ou la restauration de la biodiversité terrestre sur 33 millions d’hectares. En termes de lutte contre le changement climatique, l’AFD estime que ses projets ont permis d’éviter l’émission de 2,7 millions de tonnes de CO2 chaque année.
Malgré les difficultés rencontrées en Afrique, l’AFD continue de jouer un rôle crucial dans le soutien au développement durable et à la transition économique dans différentes régions du monde. En élargissant son spectre d’intervention en Asie, l’AFD diversifie ses efforts pour répond
