L’Angola investit dans son réseau routier. Cette semaine, les autorités ont donné le coup d’envoi d’un important chantier de réhabilitation de 200 kilomètres de routes dans la province de Huambo, au centre du pays. Un projet stratégique, évalué à 75 milliards de kwanzas, soit près de 82 millions de dollars américains.
Les travaux, qui s’étaleront sur 12 à 18 mois, concernent plusieurs axes majeurs de la région, parmi lesquels les tronçons Huambo-Calima, Calima-Gandavila, ou encore Caála-Cuima. Des segments des routes nationales 358 et 120 seront également rénovés, notamment sur les liaisons Gove-Chipindo, Huambo-Chipipa, jusqu’à Chitatamela-Alto Hama.
« Il s’agit de fluidifier la circulation des personnes et des biens, en particulier dans le Plateau central, une zone à fort potentiel agricole », a expliqué Carlos Alberto dos Santos, ministre des Travaux publics, de l’Urbanisme et du Logement. Cette région joue un rôle clé dans la production alimentaire nationale, mais souffre encore de l’enclavement de certaines zones rurales.
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Au-delà du secteur agricole, le gouvernement espère aussi un effet d’entraînement sur le tourisme local. Longtemps ignorée des circuits touristiques, la province de Huambo possède pourtant des paysages naturels spectaculaires, encore largement inaccessibles. Des routes rénovées pourraient changer la donne et attirer davantage de visiteurs.
Le projet s’inscrit dans une politique plus large de diversification économique, visant à réduire la dépendance du pays aux revenus pétroliers. L’amélioration des infrastructures, notamment routières, est perçue comme un levier essentiel pour réduire les coûts logistiques, stimuler le commerce régional et intégrer les zones reculées au tissu économique national.
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« Ces chantiers ne concernent pas seulement le bitume. Ils sont un maillon de la transformation structurelle de notre économie », a ajouté le ministre.
Avec ce nouveau programme, le gouvernement angolais poursuit donc sa stratégie de densification du réseau routier, essentielle à l’essor d’un pays encore marqué par des déséquilibres régionaux et des défis logistiques majeurs.
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