« Le gouvernement va concevoir et mettre en œuvre un programme de conservation et de résilience des écosystèmes », a déclaré Ousmane Sonko face aux députés. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la gestion environnementale devient cruciale pour faire face aux défis climatiques et à la dégradation des ressources naturelles. Le Premier ministre a souligné l’importance d’une veille permanente pour renforcer la résilience des écosystèmes.
Ousmane Sonko a également annoncé qu’un projet de loi sur la biodiversité sera prochainement présenté devant les députés. Cette législation vise à protéger la richesse biologique du Sénégal et à établir des mesures concrètes pour sa conservation. Le Premier ministre a indiqué que de nouvelles aires protégées seraient créées, permettant de couvrir 30 % du territoire terrestre, marin et des zones humides du pays, chacune étant dotée d’un plan d’aménagement et de conservation durable.
Parmi les actions prioritaires, la mise en œuvre accélérée du programme de la Grande Muraille Verte (GMV) a été mentionnée. Ce projet ambitieux vise à lutter contre la désertification et à restaurer les écosystèmes dégradés à travers le continent africain, et le Sénégal compte jouer un rôle de premier plan dans cette initiative.
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En matière de développement durable, le Premier ministre a souligné la nécessité d’adopter une approche inclusive. Il a annoncé la création de cellules de développement durable au sein de tous les départements ministériels, afin de garantir une prise en compte systématique des enjeux environnementaux dans les politiques publiques.
Concernant la transition énergétique, Ousmane Sonko a mis l’accent sur l’importance de diversifier le mix énergétique national. Le gouvernement prévoit de promouvoir de nouvelles sources d’énergie, telles que le solaire, l’éolien, l’énergie marine, et même le nucléaire, une réflexion étant déjà en cours à ce sujet. « Nous réaffirmons notre volonté d’atteindre un mix énergétique de l’ordre de 30 à 40 % d’ici 2030 », a-t-il promis, tout en rappelant l’objectif d’un accès universel à l’électricité d’ici cette même date.
Le Premier ministre a également évoqué un objectif ambitieux pour 2050, avec une production d’électricité atteignant 10 000 mégawatts, soulignant l’importance de réduire le gap actuel de production, qui s’élève à près de 2000 mégawatts.
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Cette annonce marque un tournant significatif dans la politique environnementale du Sénégal, témoignant d’une volonté ferme de protéger les écosystèmes tout en promouvant un développement durable et inclusif. La mise en œuvre de ce programme de conservation et de résilience pourrait avoir des répercussions positives sur la biodiversité, la qualité de vie des populations et la durabilité des ressources naturelles du pays.