Dans un contexte de raréfaction de la ressource et de stress hydrique, la solution de dessalement photovoltaïque par osmose inverse, la PME se positionne parfaitement en tant qu’acteur de la transition énergétique. En effet, l’unité de dessalement d’eau de mer installée par Osmosun dans la province du Cap-Occidental, en Afrique du Sud, permet à plus de 3 000 habitants de bénéficier de 100 m3 d’eau douce par jour. Sa particularité c’est qu’elle est alimentée par un générateur d’énergie solaire de 66 kWc.
Depuis 2014, la PME de Chartres a déjà réalisé 70 unités de désalinisation à travers le monde notamment en Afrique, en Asie-Pacifique, en Amérique Latine entre autres à partir de sa technologie brevetée en 2019. « L’osmose inverse consommant énormément d’énergie pour monter à la très haute pression que le procédé exige 70 bars, soit 35 fois plus qu’un pneu de voiture, il nous paraissait évident dès le départ d’utiliser une énergie renouvelable comme le solaire pour le faire fonctionner », déclare Quentin Ragetly, PDG d’Osmosun.
Selon lui, c’est la solution la plus économique car elle est adaptée dans les cas de déficit d’infrastructures, n’est pas limitée en termes de compétences, de savoir-faire et d’exploitation. Pour contrôler la production d’électricité et la stabiliser, la société chartraine a développé un équipement mécanique passif qui permet, quels que soient les variations et sans énergie, de contenir la pression exercée dans le process.
« Grâce à ces trois fonctions, nous arrivons à faire varier la production d’eau de manière très fluide, même avec une production d’électricité intermittente. Et sans rejet néfaste pour l’environnement. En bord de mer, on repompe de l’eau salée pour rediluer la saumure dans des normes acceptables avant de la rejeter. Et pour nos unités installées dans les terres, on utilise un système de lagunage d’épuration, ensemencé de plantes ayant des affinités avec le sel, comme la salicorne ou le palétuvier », précise le PDG d’Osmosun.