En 2022, seulement 19,5 % de la population nigérienne avait accès à l’électricité, selon la Banque mondiale. Face à une demande d’énergie en constante augmentation, le gouvernement du Niger s’engage à diversifier son mix énergétique en intégrant davantage d’énergies renouvelables.
Pour atteindre cet objectif, l’État souhaite lever 435 millions USD auprès d’investisseurs privés pour trois projets clés d’énergies renouvelables d’ici 2030. Cette initiative est détaillée dans le « Compact Energétique national », élaboré dans le cadre de l’initiative Mission 300 lancée par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale.
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Le plan prévoit une allocation de 239 millions USD pour la première phase du projet éolien Tarka, qui visera une capacité de 148 MW. En parallèle, 104 millions USD seront affectés au projet solaire de Zabori, prévoyant 80 MWc, tandis que 92 millions USD seront destinés à la phase 1 du projet solaire Bangoula, qui aura une capacité de 70 MWc.
Ces financements sont essentiels pour permettre au Niger d’augmenter la part des énergies renouvelables dans son bouquet énergétique, qui devrait passer de 5 % à 30 % d’ici 2030. Cela répondra non seulement à la demande locale, estimée à une croissance annuelle de 10 %, mais aussi à la nécessité de réduire la dépendance du pays aux importations d’électricité, qui provenaient à 71 % du Nigeria en 2022.
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Pour attirer les investisseurs privés, le gouvernement nigérien prévoit plusieurs mesures, notamment l’achèvement de l’adoption d’un nouveau Code de l’électricité, en cours depuis 2023, ainsi que la restauration de la viabilité financière de NIGELEC, la société nationale d’électricité. Un « Plan d’amélioration de la viabilité financière de la NIGELEC » est en cours d’élaboration, avec une adoption prévue pour 2025.
Le Niger prévoit d’autres projets d’énergies renouvelables d’ici 2030, y compris deux centrales solaires à Tahoua (60 MW) et Kandadji (70 MW). La réalisation de ces ambitions dépendra de l’efficacité des initiatives mises en place pour rassurer les investisseurs et garantir un environnement favorable au développement des énergies renouvelables.